La cathédrale Notre-Dame de Saïgon, à la fin du XIXᵉ et au début du XXᵉ siècle, apparaît animée par un va-et-vient constant de moyens de transport. Le peintre Le Sam (53 ans) a réalisé cette œuvre à partir de photographies en noir et blanc, en utilisant la peinture à l’huile sur toile. Il confie s’intéresser à la thématique de la vie d’autrefois depuis 2018. Certaines de ses œuvres, partagées sur des pages communautaires dédiées à l’art pictural, ont suscité de nombreux éloges du public pour leur vivacité et leurs tonalités empreintes de nostalgie.
L’espace devant le Théâtre municipal de Saïgon est également représenté. Le bâtiment, construit dans le style « flamboyant », caractérisé par des motifs décoratifs fins et souples évoquant des flammes, a été inauguré en 1900.
Le secteur du parc situé devant le théâtre, aujourd’hui au carrefour des rues Le Loi et Nguyen Hue. Selon le peintre, chaque tableau lui demande en moyenne près de 40 heures de travail, en raison de l’attention particulière portée aux détails.
Une artère animée devant l’Hôtel de ville, devenue aujourd’hui la rue piétonne Nguyen Hue. À l’époque coloniale française, l’édifice portait le nom d’Hôtel de ville en français, ou Dinh Xa Tay en vietnamien.
Lorsqu’il peint des paysages, l’artiste accorde toujours une grande importance aux détails, tels que les véhicules ou les postures des personnages.
Les passants sur le quai Bach Dang au début du XXᵉ siècle. À cette époque, le principal moyen de transport était la pousse-pousse (également appelée voiture à bras), dont on comptait environ 400 dans tout Saïgon.
Originaire de l’ancienne province de Dinh Dinh, le peintre a étudié les arts plastiques dès la maternelle. Il a commencé par dessiner à la craie et au charbon sur les sols et les murs, avant que son père ne l’oriente vers une formation plus professionnelle auprès de maîtres.
En 1997, Le Sam s’installe à Ho Chi Minh-Ville et travaille dans une galerie située rue Mac Dinh Chi, dans l’ancien 1ᵉʳ arrondissement. Il y apprend les techniques auprès de ses maîtres et collègues, tout en expérimentant divers courants artistiques. En 2020, il s’installe à Cam Ranh, dans la province de Khanh Hoa, où il ouvre son atelier et se consacre pleinement à la création. Récemment, il s’est fait remarquer par une série de natures mortes réalisées dans un style hyperréaliste.