Des canots de sauvetage bravent les courants violents sous la pluie battante pour atteindre les zones résidentielles isolées.
Des canots de sauvetage bravent les courants violents sous la pluie battante pour atteindre les zones résidentielles isolées.

Un point d’appui pour les habitants des zones inondées

À la mi-novembre, des pluies torrentielles provoquent une montée rapide des eaux et isolent de nombreuses communes de l’est de la province de Gia Lai ; dans cette situation, les soldats des gardes-frontières deviennent un véritable point d’appui, une source de confiance permettant aux habitants de surmonter le danger.

À la mi-novembre, la région centrale ploie de nouveau sous les pluies et les crues. Dans la partie orientale de la province de Gia Lai (ancien Binh Dinh), des averses torrentielles se succèdent, provoquant une montée rapide des eaux et l’isolement de nombreuses communes et quartiers. Dans cette situation, les soldats des gardes-frontières deviennent un véritable point d’appui, une source de confiance permettant aux habitants de surmonter le danger.

Des cœurs qui ne cessent de veiller

Dans la nuit du 18 novembre, le ciel de Quy Nhon est noir d’encre. La pluie tombe sans relâche, le vent hurle, et le fracas des eaux montantes semble prêt à engloutir la paisible ville côtière. En l’espace de quelques heures, les rues habituellement animées se transforment en torrents furieux. À peine les habitants ont-ils le temps de réagir que l’eau atteint déjà le niveau des maisons, puis monte rapidement jusqu’aux toits.

Dans ce chaos, les sirènes de secours, les appels lancés dans la nuit et les faisceaux de lampes torches sur les canots des gardes-frontières deviennent des signaux de vie.

Depuis la veille au soir jusqu’au matin, les précipitations ont nettement diminué par rapport aux jours précédents et les eaux commencent à se retirer lentement. Mais dans de nombreuses communes et quartiers, l’inondation reste sévère, et des risques d’éboulement persistent. Les gardes-frontières de la province de Gia Lai, aux côtés des autorités locales, poursuivent sans relâche leurs opérations de secours, veillant à ce que personne ne soit laissé en arrière.

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Efforts pour aider les habitants à préserver leurs biens

Dès 18 h le 18 novembre, les gardes-frontières provinciaux ont mobilisé 100 % de leurs effectifs de garde. À ce jour, 44 équipes ont été déployées, totalisant 331 rotations de cadres et soldats ; 8 voitures, 7 canots, 1 bateau pneumatique, 80 motos ont été réquisitionnés, ainsi qu’un important volume de matériel de secours : 3 tentes, 17 radeaux de sauvetage, 200 bouées circulaires, 350 gilets de sauvetage, 1 000 mètres de corde et 22 lots de matériel médical.

L’ensemble des moyens a été envoyé sur le terrain pour coordonner l’évacuation de 4 455 foyers, soit 13 735 personnes, dans 14 des 15 communes et quartiers concernés.

Outre les missions de sauvetage, les soldats aident les habitants à empiler des sacs de sable pour empêcher l’eau d’envahir leurs maisons, installent des tentes temporaires, distribuent médicaments et vivres. À Quy Nhon, rien que pour la journée, les gardes-frontières ont mobilisé 3 canots, 7 voitures, des dizaines de motos, 50 gilets de sauvetage, 50 bouées et 50 cadres et soldats pour intervenir dans les secteurs 46–54, la zone 6 du quartier Quy Nhon Dong et la commune de Tuy Phuoc.

Les canots, appuyés par des jet-skis de groupes bénévoles, s’enfoncent dans les ruelles les plus étroites, apportant vivres et eau potable jusqu’aux foyers les plus reculés et difficiles d’accès.

« Ne laisser personne affamé, transi de froid ou en danger »

Les pluies diluviennes ont recouvert d’eau tout l’est de Gia Lai. De nombreuses zones sont isolées ; des habitants se tiennent derrière les grilles, aux portes ou sur les toits en appelant au secours.

Face à cette scène, le lieutenant Pham Binh Tay, chef de la section de reconnaissance du poste frontalier de Nhon Ly, n’hésite pas, avec ses camarades, à se jeter dans les eaux tumultueuses pour évacuer une personne âgée coincée dans sa maison inondée. Trempé de la tête aux pieds, les mains engourdies par le froid, il serre néanmoins contre lui un enfant qu’il protège sous son imperméable.

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Intervention d’urgence pour aider les habitants à déplacer leurs biens dans la nuit.

À Quy Nhon, l’eau recouvre la ville tout entière, mais des centaines de cadres et soldats des gardes-frontières veillent sans dormir. Certains manœuvrent les canots, d’autres transportent des sacs de riz, des cartons de nouilles, des bouteilles d’eau. Un soldat, après avoir installé une vieille femme sur un canot, repart aussitôt secourir une autre famille. Un jeune militaire, à peine revenu d’une évacuation, fait immédiatement demi-tour vers les zones submergées.

Au cœur de la tempête, les appels, les bruits des moteurs et les pleurs mêlés de soulagement résonnent. Dans cette nuit blanche, personne ne pense à la fatigue ou à la faim. Tous n’ont qu’un objectif : sortir les habitants des zones dangereuses, sans laisser une seule personne derrière.

Ému, le lieutenant Pham Binh Tay confie : « Je n’ai pas pu retenir mes larmes en voyant la détresse des habitants. Leurs maisons, leurs biens sont engloutis sous les eaux, ils n’ont plus rien, ils ont faim et il fait froid. Je ne souhaite qu’une chose : que l’eau se retire vite pour alléger leur souffrance. »

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Les soldats des gardes-frontières conduisent une personne âgée en lieu sûr

La joie éclate lorsque vivres et eau potable sont distribués. Au milieu des maisons détruites et des biens emportés, Mme Vo Thi Kim Huong, du quartier Quy Nhon Dong, raconte d’une voix tremblante : « Durant plusieurs jours coincés dans les eaux, nous avons essayé de tenir malgré la faim. Les gardes-frontières et les groupes bénévoles ont bravé la crue pour nous apporter nourriture et eau. Nous sommes profondément touchés. »

Dans l’obscurité, les faisceaux de lampes, les bruits des canots et les appels résonnent. Les soldats s’avancent dans les eaux rapides, soutiennent les personnes âgées, portent les enfants, évacuent les familles. Certains tremblent de froid, mais continuent d’enlacer les plus petits sous leur manteau de pluie. D’autres transportent des personnes âgées sur leur dos, avançant pas à pas dans les courants tourbillonnants.

Ces images sont devenues un symbole d’humanité. Les canots, jet-skis, bols de soupe chaude, gilets de sauvetage ne sont pas seulement du matériel : ce sont des gestes de chaleur, des preuves de solidarité donnant aux habitants la force de tenir.

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Les gardes-frontières distribuent vivres et eau potable aux habitants.

Nguyen Thanh Cong, commandant adjoint et chef d’état-major des gardes-frontières de la province de Gia Lai, affirme : « Dès l’aube, l’ensemble des moyens et du personnel a été déployé. Nous utilisons principalement les canots et les motos aquatiques pour atteindre chaque hameau, chaque foyer, afin de fournir vivres, eau, médicaments, couvertures et vêtements.

Et si quelqu’un est vulnérable ou réside en zone dangereuse, nous sommes prêts à l’évacuer immédiatement. Notre principe : ne laisser personne affamé, transi de froid ou en danger. »

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L’esprit « ne laisser personne en arrière » brille au cœur des flots.

« Nos actions sont modestes, mais elles témoignent de la solidarité, de l’humanité et de l’entraide. Elles illustrent l’esprit noble des soldats de Ho Chi Minh, des hommes à l’uniforme vert dans le cœur du peuple », souligne Nguyen Thanh Cong.

Dès demain, les gardes-frontières provinciaux poursuivront leur mission. Non seulement durant les crues, mais aussi une fois les eaux retirées : ils continueront d’apporter aide matérielle et main-d’œuvre pour réparer les maisons, nettoyer les rues, assainir l’environnement et contribuer au relèvement post-catastrophe.

Dans l’adversité, les liens entre l’armée et la population se resserrent. Les habitants gardent l’espoir ; les soldats font preuve de courage et de dévouement. Ensemble, ils composent un hymne héroïque au milieu des intempéries, incarnant la force de la solidarité et de l’humanité vietnamienne dans les moments les plus difficiles.

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