Parmi les différents prévenus jugés, quatre Vietnamiens ont été condamnés pour homicides involontaires. Contre ces quatre prévenus, le tribunal a prononcé des peines de neuf à dix ans d’emprisonnement, assorties d’interdiction définitive du territoire français.
Le tribunal a condamné les quatre autres prévenus vietnamiens - dont deux absents au procès et considérés en fuite -, responsables de l’organisation du transport et de l’hébergement des migrants, à des peines d’un à dix ans de prison ferme, pour aide à l’entrée, à la circulation ou au séjour irrégulier d’un étranger en France, commise en bande organisée, ainsi que pour association de malfaiteurs.
Tous les autres prévenus ont été relaxés pour association de malfaiteurs mais ont été condamnés pour aide au séjour irrégulier commise en bande organisée. Parmi eux, sept chauffeurs de taxi de nationalité française, algérienne ou marocaine.
Un huitième chauffeur de taxi, de nationalité française, a été totalement relaxé. Concernant les trois propriétaires d’appartements où avaient séjourné les migrants, deux Chinois et un Français, les peines vont de 6 à 12 mois de prison avec sursis, avec des amendes de 5 000 à 10 000 euros.
Le matin du 22 octobre 2019, 31 hommes et huit femmes, âgés de 15 à 44 ans, tous originaires du Vietnam, étaient montés dans une remorque, dans le nord de la France.
Le conteneur était parti du port belge de Zeebruges en direction de l’Angleterre où a eu lieu la macabre découverte après une nuit de voyage, le 23 octobre 2019, dans la zone industrielle de Grays, à l’est de Londres. Les migrants avaient été retrouvés morts d’asphyxie et d’hypothermie.