L’écrivain Tô Hoài – un Hanoïen pur souche

Nhân Dân en ligne - Beaucoup de gens disent que l’écrivain Tô Hoài n'est pas seulement «un grand arbre séculaire » du cercle littéraire du Vietnam, mais aussi « un grand expert de Hanoi ». Il est originaire de Hanoi et vit à Hanoi, et donc connaît comme sa poche la ville. Ses écrits profonds et intéressants sur la capitale sont d’une grande qualité.

À l'âge de 90 ans, l’écrivain Tô Hoài est toujours aussi actif et enjoué.
À l'âge de 90 ans, l’écrivain Tô Hoài est toujours aussi actif et enjoué.

Son nom est aussi attaché à des œuvres littéraires magistrales, telles que « L'aventure d'un grillon » (1941), « Histoire du Tây Bac » (1953) et «Le Secteur de l'Ouest" (1967). En parlant de Tô Hoài, il est impossible de passer sous silence ses œuvres sur Hanoi. Dans ses livres, la ville est simple, modeste, et il ne se départit pas de style plein d’allant et d'humour.

L’écrivain Tô Hoài et son dernier ouvrage, «Mon enfance», qui se compose de nombreux récits sur Hanoi du passé.

La lecture est son passe-temps favori.

L’écrivain Tô Hoài – un Hanoïen pur souche ảnh 3

Les membres de l'Association des écrivains du Vietnam félicitent Tô Hoài lors de son 90e anniversaire.

L’écrivain Tô Hoài est né à Hanoi et a vécu toute sa vie ici. Même son nom de plume "Tô Hoài" provient de noms de lieux célèbres à Hanoï : la rivière Tô Lich et le district de Hoài Duc.

Parmi ses près de 200 œuvres, beaucoup traitent de Hanoi ou ont la ville comme cadre telles que « Les vieilles histoires de Hanoi », « Pauvre famille », « Voeux de la Lune », « Les gens de la banlieue », « Pays natal d'autrui », « Dix ans », « Village indigène » ; sous la plume de Tô Hoài, la vie des Hanoïens est décrite de façon précise et vivante.

En ce qui concerne le vieux quartier de Hanoi d'aujourd'hui, l’écrivain Tô Hoài a confié: «Les maisons ont certes connu quelques travaux de restauration, mais globalement les rues n'ont pas changé ; la vieille ville ressemble à ce qu'elle était il y a 100 ans. Je peux retrouver n'importe quelle rue les yeux fermés. Les trottoirs anciens sont encore conservés. Dans les rues Ngô Quyên, Hàng Khay, Tràng Tiên, Hàng Bài, Nguyên Xi et Dinh Lê, les bords des trottoirs sont encore couverts de pierres vertes provenant du mont Thây et des montagnes de Trâm. Ce sont les premiers trottoirs pavés à Hanoi parce qu'il n'y avait pas beaucoup de ciment autrefois. Le réseau d'égouts souterrain vieux est toujours conservé, et certaines plaques conservent le mot «Marseille».

« À cette époque, à côté de l'actuel temple Quan Thanh, rue Quan Thanh, des Français ont établi la Société Sacric, entreprise indochinoise de briques et de carrelage. Sa zone de production est assez importante, jusqu'à plusieurs milliers de mètres carrés. L'argile pour la fabrication provenait de Quan La, de l'autre côté du lac de l'Ouest, et était transporté par bateau. Dans le passé, le lac de l'Ouest était très grand et couvert de bateaux. Autour, il y avait beaucoup d'arbres touffus et de buissons, et sur des rives les gens cultivaient le lotus », a confié l’écrivain.

Hanoi est liée à la vie de Tô Hoài comme la respiration est attachée à la vie ; il a une manière unique de voir les Hanoïens. «Les Hanoïens ont comme caractéristique l’élégance et la douceur. Les résidants de Hanoi sont originaires de partout, c’est pourquoi ils n’ont pas l’esprit régionaliste. Je pense que c'est une caractéristique très intéressante de Hanoi. "

Le chercheur culturel Vuong Tri Nhàn a parlé de Tô Hoài en ces termes : «Sa finesse, son sens de l’observation lui permettent de se rappeler et d'enregistrer de nombreux détails de la vie. Hanoi a été constamment observée par Tô Hoài, de l'arrivée des Français jusqu’à la Révolution d'Août ». Vuong Tri Nhàn a également dit qu'il y a un grand nombre d'écrivains et de journalistes qui sont originaires de Hanoi, mais seul Tô Hoài possède le caractère spécifique de la terre où il a grandit et il a maintenu cette caractéristique tout au long de sa carrière d'écrivain.

Maintenant, à l’âge de 90 ans, l’écrivain vit avec ses enfants et petits-enfants dans un petit appartement du quartier Nghia Tân, à Câu Giây. Bien que considéré comme à la retraite, il écrit toujours. Il termine un récit intitulé «Mon enfance», qui se compose de nombreuses histoires courtes sur le Hanoi du passé.

Le 1er septembre 2010, il a reçu le « Grand Prix - Pour l'amour de Hanoi », le plus important du prix «Bùi Xuân Phai - Pour l'amour de Hanoi ».

L’écrivain Tô Hoai, de son vrai nom Nguyên Sen, est né en 1920 au village de Nghia Dô, district de Tu Liêm, Hoài Duc, dans la province de Hà Dông (aujourd'hui Nghia Dô, Câu Giây, ville de Hanoi).

Prix:

  • Premier Prix « Roman littéraire du Vietnam » de l'Association des Arts en 1956 (avec « L’histoire du Tây Bac »)
  • Prix de littérature de Hanoi et de l'Association des Arts en 1970 (avec « Village indigène»)
  • Prix de l'Association des écrivains afro-asiatiques en 1970 (avec le roman « Secteur de l'Ouest»)
  • Prix Hô Chi Minh de la littérature et des arts (en 1996)