HSBC prévoit des défis au second semestre pour l'économie vietnamienne

Nhân Dân en ligne - En dépit de l'optimisme pour 2022, les experts de HSBC recommandent toujours que le Vietnam ait bientôt des politiques fiscales et monétaires opportunes pour les entreprises et les habitants.

Port de Cat Lai, Ho Chi Minh-Ville en avril 2021. Photo : Quynh Tran/VNA
Port de Cat Lai, Ho Chi Minh-Ville en avril 2021. Photo : Quynh Tran/VNA

Ngo Dang Khoa, chef de la division des changes et des marchés de capitaux à la HSBC Vietnam, vient de partager son évaluation et ses prévisions sur l'économie vietnamienne cette année, après que cette banque ait abaissé la semaine dernière ses prévisions de croissance pour 2021 de 6,6% à 6,1%.

Les récents foyers épidémiques soulèvent des inquiétudes quant aux perturbations de la production à long terme qui affecteront la reprise économique durable du Vietnam. "Avec la fermeture de nombreuses zones industrielles et une distanciation sociale prolongée, la dynamique de croissance au troisième trimestre en particulier et au second semestre 2021 pose de nombreux défis", a-t-il dit.

De plus, les directives de distanciation pour prévenir l'épidémie ont entraîné une nouvelle détérioration des perspectives de consommation et la reprise des secteurs des services et du tourisme. Le nouveau variant du Covid-19 et la lenteur des vaccinations continueront à retarder la réouverture des frontières pour les touristes et les investisseurs étrangers.

"Il faudrait des politiques opportunes en termes budgétaires et monétaires pour aider davantage les entreprises et les particuliers à surmonter ces difficultés", a-t-il indiqué.

Concernant le taux de change, selon M. Ngo Dang Khoa, le VND serait sous pression pour se déprécier à nouveau avec une prévision de 23.100 d'ici la fin de cette année. Raisons avancées: balance commerciale qui devient déficitaire, inquiétudes concernant la hausse des prix des matières premières et possibilité que les taux d'intérêt américains entrent à nouveau dans un cycle haussier.

"En général, il est assez certain que le taux de change aura du mal à maintenir la tendance stable qu'il a connue au cours de la même période de 2020. Au lieu de cela, il y aura plus de volatilité au cours des 6 derniers mois, en raison des fluctuations du marché international, en particulier des actions de la Fed, ainsi que des risques internes créés par Covid-19 », a déclaré M. .Khoa.

Concernant les taux d'intérêt, la situation d'escalade des prix inquiète le marché financier lorsque les banques centrales des pays commencent à envisager de resserrer la liquidité et de relever les taux d'intérêt opérationnels. Cependant, cette inquiétude est plus concentrée dans les pays occidentaux que dans les pays asiatiques, dont le Vietnam, où la pression inflationniste n'a pas encore été démontrée.

Mais dans un contexte où l'inflation reste longtemps élevée, une hausse des taux d'intérêt d'exploitation est possible. Selon cet expert, le régulateur doit également réfléchir à éviter de relever les taux d'intérêt trop tôt et/ou trop rapidement dans le contexte économique difficile dû à l'épidémie.

Même s'il existe encore de nombreuses difficultés à court terme, l’expert de HSBC reste optimistes quant au fait qu'à long terme, le moteur de la croissance du Vietnam restera fort. Cette banque a relevé sa prévision de croissance pour 2022 à 6,8 %, contre 6,5 %.

"Une fois l'épidémie maîtrisée, le Vietnam bénéficiera d'une forte reprise technologique et de perspectives d'IDE prometteuses, devenant l'un des pays les plus potentiels dans la région d’Asie du Sud-Est", a-t-il estimé