La Loi sur la pêche a été promulguée le 21 novembre 2017, soit un mois après l’émission d’un “carton jaune” par la Commission européenne (CE) au Vietnam concernant l’insuffisance de ses mesures de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN). “Il s’agit d’un cadre juridique complet qui vise non seulement à prévenir et dissuader la pêche INN, mais aussi à gérer et conserver les ressources marines”, a souligné Vu Duyên Hai, directeur adjoint du Département des pêches de capture, relevant de la Direction des pêches (D-Fish) du ministère de l’Agriculture et du Développement rural.
Selon lui, le Vietnam a mis en œuvre une série de mesures pour promouvoir le développement durable de la filière et répondre aux recommandations de la CE sur la lutte contre les activités de pêche illicite. Le projet “Prévenir et combattre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée à l’horizon 2025” a été approuvé par le Premier ministre Pham Minh Chinh en septembre 2022. Depuis, toutes les villes et provinces concernées ont déployé des campagnes visant à promouvoir le rôle des organes compétents, à renforcer l’application de la loi, à sanctionner les violations dans les eaux étrangères, à bien contrôler les activités des navires, à procéder à la certification et à la traçabilité des produits halieutiques conformément aux réglementations en vigueur.
Un plan d’action de 180 jours
Le Comité de direction national sur la lutte contre la pêche INN tient régulièrement des réunions, avec la participation des dirigeants des 28 provinces concernées. Quant au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, il organise chaque année dix missions pour inspecter, encourager et guider les localités à mettre en œuvre les mesures nécessaires pour la lutte contre la pêche INN et pour la gestion durable des pêches.
Les actions menées par le Vietnam ont montré des résultats très encourageants. Lors de sa 3e inspection effectuée en octobre 2022, la délégation de la CE a apprécié la forte détermination politique du Vietnam, en particulier les orientations drastiques données par son gouvernement. Elle a salué la bonne coordination entre les organes compétents vietnamiens dans la lutte contre la pêche INN. Elle a constaté que la surveillance des bateaux de pêche s’était améliorée.
Cependant, la délégation a signalé des problèmes liés à la surveillance des bateaux, à la traçabilité et au contrôle des produits aquatiques importés par conteneurs…
Face à cette situation, le Premier ministre Pham Minh Chinh a lancé en février dernier un plan d’action de 180 jours pour y remédier et se préparer à la 4e inspection de la CE. Cela prouve encore une fois que le Vietnam est très engagé dans cette question et souhaite construire un nouvel avenir pour son industrie de la pêche et de l’aquaculture grâce à un programme national de réformes radicales.