Hô Chi Minh-Ville promeut le modèle de Parc Industriel écologique

Le 11 décembre, un colloque sur la « Promotion du modèle de Parc Industriel écologique – Vers le développement de l'économie circulaire et la réduction des émissions de carbone pour Hô Chi Minh-Ville » a suscité des échanges d'opinions de la part des ministères, des organes concernés et des parcs industriels.

Lors du colloque. Photo : NDEL.
Lors du colloque. Photo : NDEL.

Le 11 décembre, un colloque sur la « Promotion du modèle de Parc Industriel écologique – Vers le développement de l'économie circulaire et la réduction des émissions de carbone pour Hô Chi Minh-Ville » a suscité des échanges d'opinions de la part des ministères, des organes concernés et des parcs industriels qui ont déjà mis en œuvre ou sont en train de mettre en œuvre le modèle de parc industriel écologique.

La nécessité de la transition verte et de la mise en œuvre du modèle de parc industriel écologique est essentielle pour améliorer l'environnement d'investissement et attirer des ressources de production dotées de technologies modernes, d'une main-d'œuvre de haute qualité, et pour stimuler le développement économique vers la haute technologie, l'économie verte, l'économie circulaire et le développement durable.

L'utilisation efficace et optimale des matières premières, ainsi que la réduction du temps de production et de distribution, permettent de diminuer les coûts de production, d'accroître la compétitivité et d'assurer le respect de normes environnementales strictes.

Actuellement, après la fusion, Hô Chi Minh-Ville (au Sud du Vietnam) compte 59 zones industrielles et zones franches, avec environ plus de 5 900 entreprises en activité.

Le Thanh Thao, représentante en chef de l'Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI/UNIDO), a souligné qu'en entrant dans une nouvelle phase de développement après la fusion, Hô Chi Minh-Ville devenait la plus grande zone industrielle interconnectée du Vietnam. Cela ne représente pas seulement une expansion de l'échelle de gestion, mais ouvre également des opportunités stratégiques sans précédent, telles que : passer de la planification de zones individuelles à une planification interrégionale unifiée ; passer d'un modèle de développement traditionnel à un modèle industriel écologique, intelligent, circulaire et à faible émission de carbone ; et passer d'une approche basée sur les ressources internes à l'attraction de la finance verte, des hautes technologies et des flux d'investissement durables.

Au cours des dix dernières années, l'ONUDI a accompagné le Vietnam dans la mise en œuvre du programme de parcs industriels écologiques, incluant le Parc Industriel de Hiep Phuoc à Hô Chi Minh-Ville. Suite à l'assistance technique pour l'évaluation approfondie de l'efficacité des ressources et de la production plus propre (RECP) pour 31 entreprises du Parc Industriel de Hiep Phuoc, 300 solutions RECP ont été proposées, ainsi que 7 opportunités de symbiose industrielle et 4 opportunités de symbiose urbaine pour la zone.

Grâce à cette transition, le montant total des économies réalisées avoisine les 66 milliards de dôngs, avec un potentiel de réduction des émissions de 22 845 tonnes par an, un potentiel d'économie d'électricité de 32 598 MWh/an et d'économie d'eau de 215 732 m3 par an.

Les Obstacles à la Transition verte

De nombreuses opinions exprimées lors du colloque ont signalé plusieurs obstacles entravant le processus de transition du modèle traditionnel vers le modèle de parc industriel écologique :

L'industrie verte exige des investissements dans les nouvelles technologies, les infrastructures et les processus de production pour réduire les émissions et économiser l'énergie et les ressources. Cependant, le coût d'investissement initial est élevé.

Les infrastructures desservant les zones industrielles ne sont pas synchronisées ; l'infrastructure de transport reliant les parcs industriels et les zones franches n'est pas à la hauteur de leur développement.

La réticence à changer, notamment le manque d'enthousiasme à passer du modèle existant au modèle écologique, reste largement répandue.

De plus, les politiques de soutien et d'incitation à la formation de parcs industriels écologiques, telles que les exonérations ou réductions de frais de location de terrain, le soutien financier, la formation des ressources humaines, la mise en place d'institutions et l'attraction d'investissements en infrastructures, manquent de spécificité.

Le Van Thinh, chef ddjoint du Comité de Gestion des Zones franches et industrielles de Hô Chi Minh-Ville (HEPZA), a indiqué qu'outre le modèle écologique de Hiep Phuoc, d'autres modèles de parcs industriels pilotes/intelligents sont étudiés dans la région de Ba Ria-Vung Tau (soutien de la JICA) et dans la région de Binh Duong (soutien de l'IFC-Banque Mondiale), ce qui contribue à l'objectif de développement durable.

Il a également soulevé que les barrières qui impactent le processus de conversion vers le modèle de parc industriel écologique comprennent le défi financier pour les investisseurs d'infrastructures secondaires (coûts d'acquisition de machines, de transition technologique), ainsi que des politiques législatives qui ne suivent pas le rythme des besoins de transformation des modèles de « symbiose industrielle ».

Tran Xuan Tung, chef du Département de Gestion des Zones économiques (Département de l'Investissement Étranger, ministère des Finances), a partagé que si elles ne se transforment pas, les entreprises vietnamiennes courent le risque d'être exclues de la chaîne d'approvisionnement mondiale, notamment dans l'acier, le textile-habillement, le plastique et les produits chimiques. Cependant, une transition précoce permettra aux entreprises de maintenir leurs marchés d'exportation, d'augmenter la valeur de leur marque, d'attirer des investissements stratégiques et de réduire les coûts opérationnels à long terme.

Tung a également recommandé que le Gouvernement perfectionne le marché intérieur du carbone, ajoute des mécanismes et politiques incitatives supplémentaires (impôts, finance, crédit, foncier, etc.) pour l'investissement dans les infrastructures vertes (y compris les parcs industriels écologiques). Quant aux autorités locales et aux Comités de Gestion des parcs industriels, elles doivent exiger des investisseurs en infrastructures qu'ils mettent en œuvre des solutions pour fournir des énergies renouvelables et vertes. Il est également important de préparer la mise en place du rapport ESG et des solutions pour anticiper les nouveaux mécanismes de l'Union Européenne et des grands marchés lors de l'exportation de marchandises vers ces marchés « exigeants ».

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