En vertu de cet accord, la BAD accordera des prêts à taux préférentiel d’une valeur totale de 80 millions de dollars aux PME appartenant à des femmes au Vietnam, par l’intermédiaire de la LPBank. Ces aides financières proviennent principalement de la BAD, de la Banque d’import-export de Chine et du fonds néerlandais ILX I, un fonds axé sur les objectifs de développement durable qui opère sur les marchés émergents.
LPBank aura pour mission d’établir des paquets financiers pour faciliter les PME dirigées par des femmes à accéder au financement.
De plus, par l’intermédiaire de la BAD, l’Initiative de financement en faveur des femmes entrepreneures (We-Fi) accordera à LPBank une aide non remboursable de 750 000 dollars pour l’aider à mieux répondre aux besoins des PME dirigées par des femmes ainsi qu’à améliorer ses services de consultation auprès de ses clientes.
We-Fi est un fonds de partenariat entre 14 gouvernements et 8 banques multilatérales de développement. Ce fonds est placé sous la houlette de la Banque mondiale (BM) et destiné à des programmes qui visent à stimuler l’entrepreneuriat féminin.
La directrice générale du Département des opérations du secteur privé de la BAD, Suzanne Gaboury, a déclaré : « En fournissant un meilleur accès au financement et à des services de consultation spécifiques, la BAD, en partenariat avec LPBank, aidera les femmes entrepreneures au Vietnam à valoriser leur force et à contribuer activement à la croissance économique nationale ».
En coopérant avec les partenaires de développement tels que la Banque d’import-export de Chine, le fonds ILX et le fonds We-Fi, la BAD souhaite mobiliser des capitaux pour le développement du secteur privé, dont les entreprises appartenant à des femmes au Vietnam, a affirmé la responsable de la BAD, Suzanne Gaboury.
Au Vietnam, plus de 20 % des PME sont dirigées par des femmes, et 51 % des sociétés vietnamiennes comptent des femmes parmi leurs actionnaires, un pourcentage plus élevé que dans d’autres pays. |
Actuellement, les PME contribuent à près de 40 % du PIB vietnamien et créent plus de la moitié des emplois formels dans l’ensemble du pays.
Au Vietnam, les femmes d’affaires sont souvent confrontées à un accès plus limité au financement que les hommes. Les raisons sont les suivants : le manque d’actifs garantis (biens mobiliers, biens immobiliers et créances) et de connaissances en matière de finances. En outre, les femmes d’affaires sont souvent classées au groupe des clients à haut risque à cause de la connaissance limitée des banques sur le potentiel de ce marché.
Le vice-président du conseil d’administration de LPBank, Le Minh Tam, a affirmé : « Aider les PME à accéder aux capitaux est toujours une priorité particulièrement importante de notre banque. Grâce aux assistances financières de la BAD et de ses partenaires de développement, LPBank peut fournir des solutions financières efficaces à nos clientes, dont les femmes d’affaires qui ont cruellement besoin de capitaux pour relancer leurs entreprises après la pandémie de Covid-19 ou encore pour élargir leurs activités commerciales ».
Pour rappel, au début de cette année, le ministère vietnamien du Plan et de l’Investissement, en collaboration avec la BAD, a rendu public le Livre blanc sur les PME appartenant à des femmes au Vietnam. La publication de ce document s’inscrivait dans le cadre d’un projet d’assistance technique visant à promouvoir le développement des entreprises appartenant à des femmes en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique, mis en œuvre par la BAD au Vietnam durant la période 2019 –2024.
Basé sur les connaissances et expériences internationales, ce livre blanc fournit des recommandations pour aider à libérer le potentiel inexploité des PME détenues par des femmes au Vietnam. Selon le livre, les PME dirigées par des femmes pourront être un moteur de croissance économique au Vietnam ainsi qu’en Asie et dans la région du Pacifique en général.
Au Vietnam, plus de 20 % des PME sont dirigées par des femmes, et 51 % des sociétés vietnamiennes comptent des femmes parmi leurs actionnaires, un pourcentage plus élevé que dans d’autres pays. Cette force joue un rôle important dans la création d’emplois, contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté et à la croissance économique nationale.