Le typhon Bualoi, le plus dévastateur depuis le début de l’année 2025, a durement frappé les provinces du Nord-Centre du Vietnam. Selon les statistiques, il a fait 65 morts et disparus, 164 blessés, des dizaines de milliers de maisons submergées, des centaines d’hectares de cultures détruits et de nombreuses routes paralysées.

Au milieu de ce paysage de désolation, ce que les habitants ressentent le plus profondément, au-delà de la violence de la nature, c’est l’attachement indéfectible entre soldats et civils. Les policiers et militaires n’ont pas hésité à braver les dangers, pénétrant au cœur du typhon pour protéger la population.
Sous la pluie battante, les images de soldats s’agrippant à une corde pour traverser les eaux tumultueuses, frappant aux portes pour évacuer les habitants, ou portant sur leur dos des personnes âgées et des enfants, sont devenues de puissants symboles du lien fraternel entre l’armée et le peuple. Dans les instants les plus périlleux, lorsque des habitants luttaient contre les flots, les soldats sont intervenus à temps, leur arrachant la vie des griffes de la mort.
Dans la détresse, la population place toute sa confiance dans les forces armées, un véritable « bouclier vivant » face aux catastrophes naturelles.
À Thanh Hoa, le 30 septembre, les eaux montaient rapidement dans la commune de Minh Son, isolant un couple âgé. Alertés, les pompiers et sauveteurs ont bravé le courant pour les secourir, à l’aide de gilets de sauvetage et de cordes de sécurité. Quelques minutes de retard auraient pu leur coûter la vie.

Dans le district de Nong Cong, l’un des épicentres des inondations où plus de 3 000 maisons ont été submergées, le Commandement militaire de la zone 5 à Tinh Gia a mobilisé des dizaines de soldats et de véhicules pour porter secours et livrer des produits de première nécessité aux habitants.
À Nghe An, le 29 septembre, alors qu’il aidait à évacuer les habitants de la commune de Mon Son, le lieutenant Luong Duc Suu, policier local, a aperçu Lang Van Phong emporté par le courant. Sans hésiter, il s’est jeté à l’eau, nageant à contre-courant pour ramener la victime saine et sauve. M. Phong, tenté de récupérer quelques biens, avait été submergé par la force des flots.
Dans le hameau de Rao Tre, commune de Phuc Trach (Ha Tinh), où vit la minorité Chut, le relief escarpé isole fréquemment la zone lors des typhons. La nuit du passage du typhon, alors que le vent hurlait et la pluie tombait à torrents, le poste de travail de Rao Tre a reçu un appel d’urgence : le fils du couple Ho Viet Nghia et Ho Thi Kham, âgé d’un an, souffrait de forte fièvre.

Les majors Nguyen Duc Long et Vo Van Nam, médecins militaires du poste frontalier de Ban Giang, se sont immédiatement rendus sur place pour examiner et soigner l’enfant. « Cette nuit-là, sans aucun équipement moderne, je craignais qu’un seul retard puisse être fatal. Ce n’est qu’en voyant l’enfant ouvrir les yeux et sourire à ses parents que j’ai poussé un soupir de soulagement », a confié le major Long.
La solidarité armée-peuple, une force pour surmonter les catastrophes
Ces récits émouvants ne sont que quelques fragments d’un vaste tableau où l’intervention rapide et déterminée des forces armées s’avère décisive face aux désastres naturels. Sans leur présence, bien des drames auraient tourné à la tragédie.
L’esprit de solidarité entre l’armée et le peuple ne se limite pas à un slogan : il s’exprime dans l’action, veiller toute la nuit pour surveiller le typhon, lutter contre la pluie et le vent pour évacuer les habitants, approvisionner les villages isolés, ou risquer sa vie pour sauver autrui. C’est cette dévotion qui inspire la confiance et l’admiration du peuple envers ses soldats.

Ces actes renforcent le lien vital entre les forces armées et la population. Cette confiance constitue non seulement un gage de sécurité en temps de catastrophe, mais aussi le fondement du « rempart du cœur du peuple » dans toutes les situations.
Le typhon Bualoi s’est éloigné, laissant derrière lui de lourds dégâts. Pourtant, au cœur des épreuves, la chaleur humaine et la solidarité entre soldats et civils brillent de mille feux. Tant que les forces armées restent prêtes à se jeter dans le danger pour protéger la population, aucun typhon, si violent soit-il, ne pourra vaincre l’esprit d’unité nationale.
L’esprit de dévouement envers le peuple des forces armées constitue la « digue la plus solide » dans toute lutte contre les catastrophes naturelles. Dans la tourmente, la solidarité armée-peuple se manifeste plus que jamais : les soldats deviennent un bouclier vivant, un repère moral et une source de confiance pour la nation. Leur courage, à la frontière de la vie et de la mort, incarne ce lien de sang entre l’armée et le peuple, rappelant que la force de la solidarité demeure la clé pour surmontera toutes les épreuves.