Le temple est entouré d'arbres d’antiaris toxicaria et d’erythrophleum fordii âgés de plusieurs centaines d'années. Les arbres d’antiaris toxicaria au temple Ken ont été reconnus par l'Association vietnamienne pour la Protection de la nature et de l'environnement en tant qu'arbres du patrimoine vietnamien en 2017.
Il n'y a aucun document qui enregistre l'année exacte de la construction du temple de Ken, on sait seulement que le temple a été construit au début du XIXe siècle. En 2006, le temple a été restauré et embelli après une longue période de dégradation.
Selon la légende, le temple Ken vénère le mandarin Nguyên Hoàng Long et les généraux de la famille Nguyên qui ont combattu l'ennemi et établi un village à Van Ban. Les habitants de la région vénéraient leurs mérites et construisaient un temple pour leur rendre culte.
Comme le Temple Ken est situé sur la plus haute colline du village, il est aussi appelé maison communale de Ken par les gens. Au fil du temps, avec les hauts et les bas de l'histoire et des guerres, le temple Ken a été détruit à plusieurs reprises, parfois il semblait qu'il n'y avait plus aucune trace.
C'est l'endroit pour vénérer Nguyên Nhac, Nguyên Huê, les généraux de la dynastie de Tây Son. Dans la période post-Lê, Trinh-Nguyên, le pays était divisé en deux. Sous le drapeau du soulèvement de l’armée de Tây Son des trois frères Nguyên Huê, Nguyên Nhac, Nguyên Lu, le groupe féodal Lê - Trinh - Nguyên a été aboli, le pays a été unifié.
Après la mort de l’empereur Nguyên Huê, Nguyên Anh dirigea son armée pour renverser la dynastie Tây Son et monta sur le trône en 1802, prenant le nom de Gia Long, établissant la dynastie Nguyên et installant la capitale à Phu Xuân (aujourd'hui la province de Thua Thiên Huê, au Centre).
Lorsqu'il monta sur le trône, Gia Long décida de se venger des insurgés Tây Son. Ceux qui ont rejoint l'insurrection de Tây Son ont dû s’exiler et ont dû changer de nom ou de prénom pour s'échapper. Parmi eux se trouve Nguyên Công Chât, descendant de la dynastie Tây Son.
Après que l'inimitié se soit calmée, la dynastie Nguyên a fait appel aux personnes talentueuses. Nguyên Dinh Thu, le petit-fils de Nguyên Công Chât fut nommé le mandarin de la région de Van Ban. Il épousa une femme de l'ethnie Tày dans le village de Ken, où il construisit un temple sur la montagne Tac Tâng au village de Dông Ve (commune de Chiêng Ken) pour vénérer la Dèesse-Mère Thuong Ngàn.
Plus tard, le fils de Nguyên Dinh Thu, Nguyên Dinh Long, succéda à son père en tant que le mandarin de la zone de Van Ban, fit déplacer le temple au village de Ken et mobilisa les gens pour planter du riz humide. Chaque mois du 1er mois lunaire, il organisa une fête pour prier pour un temps favorable et de bonnes récoltes pour le peuple.
Il s'agit de la fête de Lông Tông (descente aux champs) maintenue par les habitants de Van Ban à ce jour. La fête se déroule avec des rituels demandant l'inspiration divine de la Déesse-Mère, suivis d'une procession dans le champ près du temple Ken, maintenant la zone de Na Lông Tông (le lieu où se déroule la fête de descente aux champs).
À la fin du XIXe siècle, une bande de bandits chinois, a envahi les régions de Van Ban (province de Lào Cai) et Than Uyên (province de Lai Châu). Nguyên Dinh Long s'est coordonné avec le chef de l’ethnie Thái de Than Uyên, Câm Van Hanh, pour les chasser de Van Ban et Than Uyên mais il est mort dans cette bataille. Pour commémorer ses mérites, les gens l'ont honoré en tant que Saint Hoàng Long et lui ont rendu culte au temple Ken.
En 2006, le temple Ken a été classé site historique et culturel provincial.
Avec le mystérieux caractère sacré répandu de bouche à oreille et de beaux paysages, le temple Ken devient de plus en plus connu et attire de plus en plus de touristes pour visiter et adorer.
Chaque année, le 7e jour du premier mois lunaire, la province de Lào Cai organise une cérémonie du temple Ken pour commémorer les mérites de Nguyên Hoàng Long, des ancêtres de la famille Nguyên, ainsi que des généraux de Tây Son.
Afin de préserver et de promouvoir les valeurs culturelles sacrées de la nation, le comité populaire du district de Van Ban a fait une demande pour faire du temple Ken un site historique et culturel national. Le temple Ken préserve actuellement de nombreux vestiges historiques de valeur culturelle de la communauté ethnique vietnamienne.
En outre, les autorités locales se concentrent également sur la sensibilisation des habitants pour préserver le paysage et l'environnement et développer les villages artisanaux traditionnels et les identités culturelles régionales, créant un point culminant pour les touristes.