Ces cadeaux revêtent une signification non seulement matérielle mais aussi spirituelle, montrant de l’affection et du respect pour les vétérans de guerre vietnamiens, s’est félicité le président de l’Association des victimes de l’agent orange/dioxine de la province de Ninh Binh, Ta Quang Chinh.
Depuis 2002, l’Association organise chaque année 1 à 2 délégations pour visiter et rencontrer des responsables locaux et des victimes de l’agent orange au Vietnam afin de s’informer sur les conséquences de la guerre chimique américaine au Vietnam et d’atténuer les souffrances des victimes de l’agent orange.
Kitamura Hajime, représentant de l’association, a fait savoir que ces activités visent non seulement à encourager et à soutenir les familles des victimes de l’agent orange en difficulté dans la province de Ninh Binh, mais aussi à éduquer la jeune génération sur les atrocités de la guerre et les séquelles qu’elle a laissées aux victimes de l’agent orange.
Ninh Binh compte actuellement 7 073 victimes de l’agent orange, dont 5 206 bénéficiaires des allocations de l’Etat pour les victimes de l’agent orange.
A cette occasion, le groupe de volontaires RevivAll des élèves de l’Ecole internationale des Nations unies de Hanoi (UNIS) a fait don de 45 millions de dôngs pour réparer les maisons de trois familles de victimes de l’agent orange en difficulté dans la province.
Entre 1961 et 1971, les Etats-Unis décident l’opération Ranch Hand (ouvrier agricole), nom de code militaire donné à l’épandage de l’agent orange au Vietnam pour détruire la végétation qui couvrait la progression des soldats vietnamiens et les priver de leurs sources de nourriture.
Ce défoliant qui contient notamment la dioxine, l’un des produits toxiques les plus puissants, détruit des plantes mais aussi la vie et la santé des habitants, en provoquant cancer des poumons et de la prostate, maladies de la peau, du cerveau et des systèmes nerveux, respiratoire et circulatoire, cécité, diverses anomalies à la naissance.
Selon l’Association des victimes de l’agent orange/dioxine du Vietnam (VAVA), créée en janvier 2004, plus de 4,8 millions de personnes ont été exposées au défoliant et plus de 3 millions en subissent encore les séquelles.