« Le Têt, la fête du Nouvel An lunaire au Vietnam, est tellement spéciale avec ses pêchers en fleurs et décorations de couleur rouge partout dans les rues. Cela est également vrai si on le compare aux évènements qui se déroulent dans les pays voisins comme la République de Corée, le Japon, la Chine et Singapour », a partagé M. Kim, venu de la République de Corée, employé d’une banque sud-coréenne implantée à Hanoi.
« Si vous vivez au Vietnam, vous entendrez souvent dire que le Têt est considéré comme la plus grande fête du pays, et c’est probablement la fête la plus importante et la plus précieuse, mais aussi la plus longue. Durant cette période, on a l’impression que tout le pays est à l’arrêt. C’est probablement parce que la majorité des travailleurs et des magasins sont fermés, mais vous pouvez surtout sentir comment toute la population est dans l’attente joyeuse de célébrer ces congés, donc ce vide ne rend pas mal à l’aise du tout. Durant cette fête qui s’étend sur une semaine et où les familles se retrouvent pour revivre leurs traditions millénaires, le Têt met le voyageur en confiance. J’espère que beaucoup de gens se ressourcent à l’occasion du Nouvel An lunaire », a-t-il poursuivi.
Le Têt traditionnel vietnamien, avec ses valeurs culturelles et spirituelles traditionnelles préservées dans l’agitation de l’intégration, laisse toujours une bonne impression aux yeux des amis internationaux. Pour eux, la sensation du Têt vietnamien peut se résumer en deux mots : "âme vietnamienne".
"Le Têt a le mérite d’avoir réussi à traverser les siècles et ses troubles sans avoir changé dans son essence. Il demeure toujours, articulé autour de rites imperméables aux évolutions de la société, une fête des vivants et des morts, la date charnière qui célèbre la mort d’un cycle et l’avènement d’un nouveau, matérialisé par le passage de l’hiver au printemps. Et c’est une magnifique communion qui part de la famille pour toucher toute la nation vietnamienne et suspendre, pendant les quelques jours que durent les célébrations, la Roue du Temps. Petite exhortation à l’intention des Français : il faut relire Huard et Durand (co-auteurs du livre Connaissance du Vietnam . C’est brillant", a estimé Joël François, âgé de 74 ans.
Mme RaiNa, vivant dans la ville de Kazan, dans la république autonome du Tatarstan, en Fédération de Russie, a dit : « Je n’ai pas eu l’occasion de venir au Vietnam, mais j’ai quelques amis vietnamiens. Grâce à cela, je connais aussi un peu votre pays, votre peuple et votre culture. J’ai également participé à un événement culturel pour célébrer le Têt de la communauté vietnamienne à la Maison de l’amitié des ethnies de Kazan. C’est vraiment amusant et impressionnant ».
"J’aime beaucoup la cuisine vietnamienne, en particulier le nem et le pho au bœuf. J’espère avoir l’occasion de visiter votre joli pays, de voir ses magnifiques paysages naturels et de savourer ses plats délicieux", a-t-elle fait savoir.
Pour Iinuma Isao, 19 ans, étudiant japonais au Vietnam, le Têt est vraiment une occasion spéciale. Dans ses yeux, le contraste est fort entre l’ambiance des jours avant et pendant le Têt.
Selon lui, pendant les jours qui précèdent le Têt, toute la ville est hyperactive : les embouteillages se multiplient, tout le monde est dans les rues pour acheter des décorations, l’arbre du Têt ou bien les aliments nécessaires à la confection des plats traditionnels. Et tout d’un coup, brutalement, dès que les congés commencent, Hanoi se vide et devient comme une ville fantôme où seuls les Hanoïens de souche demeurent.
« Pour les étrangers, il vaut mieux avoir fait les courses avant, ou alors grand est le risque de devoir jeûner !», dit-il avec humour.