L’évènement s’est déroulé à la suite de la soumission, par le Vietnam, de ses 5e et 6e rapports nationaux périodiques sur l’application de la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant. Notre pays a d’ailleurs répondu à toutes les questions que lui avait posées le Comité sur les droits de l’enfant.
Ce dernier a salué la qualité des rapports soumis par le Vietnam, ainsi que les progrès du pays dans la protection des droits de l’enfant. Rappelons que le Vietnam a été l’un des premiers pays au monde à signer et ratifier la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant, en 1990.
Dans une interview accordée aux correspondants de l'Agence vietnamienne d'Information (VNA) à Genève, Nguyên Thi Hà a déclaré qu'au cours de la 91e session, le CRC avait hautement apprécié les préparatifs minutieux du Vietnam pour ces rapports et salué ses réalisations dans l'élaboration de lois et de politiques ainsi que les mesures qu'il avait prises concernant les droits de l'enfant.
Après cette session, le Vietnam disposera de quatre à cinq ans pour mettre en œuvre les recommandations du comité, a-t-elle déclaré, ajoutant que son ministère travaillera avec les ministères et secteurs concernés pour analyser les recommandations et élaborer un programme d'action à soumettre au Premier ministre pour approbation.
Dang Hoa Nam, directeur du Département de la protection et des soins à l'enfance, a déclaré que le CRC appréciait les progrès du Vietnam dans l'élaboration et la modification des lois, en particulier la loi sur les enfants de 2016, les efforts du gouvernement pour combiner le développement économique avec le développement social durable.
Le CRC a également manifesté son intérêt pour les nouvelles questions émergentes liées aux droits de l'enfant dans le contexte de nouveaux changements comme le changement climatique ou la dépression économique mondiale.
Premier pays en Asie et deuxième au monde à ratifier la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant, le Vietnam a également ratifié la convention 182 de l’OIT en s’engageant à prendre des mesures immédiates pour protéger les enfants de moins de 18 ans des pires formes de travail.
Il a en outre ratifié la convention 138 de l’OIT sur l’âge minimum d’accès à l’emploi et s’est engagé à se conformer aux normes de travail internationales requises par tous les accords de libre-échange qu’il a signés, normes qui incluent entre autres l’éradication du travail des enfants.
Le Vietnam met en œuvre actuellement un programme national de prévention et de réduction du travail illégal des enfants, comptant pour la période 2021 - 2025, avec une vision pour 2030.
L’objectif principal est de ramener le taux de travailleurs âgés de 5 à 17 ans à moins de 4,9% en 2025 et à moins de 4,5% en 2030.
Le programme en question consiste à sensibiliser les familles, les organisations et les employeurs à la prévention et à la réduction du travail des enfants, ainsi qu’à améliorer leurs capacités en la matière.
Dans le cadre de ce programme, plusieurs solutions ont été adoptées pour empêcher que des enfants puissent être employés à des fins de travail, notamment dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie artisanale, des services prestataires, et dans les chaînes d’approvisionnement.
Un programme similaire avait été appliqué entre 2016 et 2020.
Il avait permis de perfectionner la législation contre le travail des enfants, de vulgariser les procédures d’intervention au niveau national et de renforcer le contrôle et la supervision du travail des enfants.
Le Vietnam compte parmi les 26 premiers pays à adhérer à l’Alliance 8.7, une alliance mondiale de gouvernements, d’organisations de la société civile et d’organisations internationales oeuvrant contre le travail des enfants et le travail forcé.
Avec les 25 autres pionniers, le Vietnam entend jouer un rôle essentiel dans l’atteinte de la cible 8.7 des Objectifs de développement durable de l’ONU, qui vise à libérer le monde du travail forcé, de l’esclavage moderne, de la traite des personnes et du travail des enfants.