Lors d’une interview accordée à l’Agence vietnamienne d’Information (VNA) sur la réouverture des écoles après une longue période de fermeture en raison du COVID-19, il a estimé que le gouvernement vietnamien considère la politique de réouverture des écoles, avec un examen attentif de la situation de l'épidémie dans le pays, des dernières preuves disponibles basées sur les expériences d'autres pays et des préoccupations de certains parents concernant la sécurité des enfants.
Selon lui, l'OMS convient que les avantages sociaux et développementaux de la fréquentation scolaire l'emportent sur les risques associés au COVID-19 pour les enfants. Il a indiqué que les fermetures d'écoles prolongées contribuent à des impacts sociaux, éducatifs, sanitaires et économiques négatifs pour les enfants et la société. En outre, les fermetures d'écoles affectent de manière disproportionnée les enfants défavorisés. Les enfants des communautés défavorisées sont touchés de manière inéquitable en raison des difficultés d'accès à l'apprentissage à distance. Bien qu'une certaine transmission se soit produite dans les écoles, les écoles ne présentent pas un risque plus élevé de COVID-19 que d'autres environnements tels que les lieux de travail, les restaurants et les centres commerciaux.
“Nous n'avons pas pu éliminer le risque de transmission du COVID-19 dans les écoles, mais nous pouvons réduire ce risque grâce à des mesures appropriées de prévention et de contrôle des infections”, a-t-il affirmé.
S’agissant de la vaccination au Vietnam, Kidong Park a constaté que depuis juin 2021, le Vietnam a rapidement intensifié sa campagne de vaccination pour atteindre une couverture vaccinale élevée.
Au 13 février 2022, un total de 186,0 millions de doses ont été administrées dans le pays. Environ 75 millions de personnes (76 % de la population totale) ont déjà terminé le schéma vaccinal initial. Cela signifie que le Vietnam a déjà atteint l'objectif fixé par l'OMS selon lequel d'ici la mi-2022, tous les pays du monde devraient avoir vacciné au moins 70 % de leur population, a-t-il indiqué.
Pour assurer la vaccination en toute sécurité pour les enfants âgés de 5 à 11 ans, Kidong Park a souligné l’importance de l’approbation réglementaire pour les vaccins à utiliser, d’un système bien planifié d'acquisition et de distribution des vaccins, d’un système robuste de surveillance, de notification et de réponse aux événements indésirables après la vaccination. Il a également insisté sur la nécessité de mettre en oeuvre des stratégies de communication pour une large diffusion de messages sur l'innocuité et l'efficacité des vaccins, les effets secondaires possibles et les avantages de se faire vacciner.
Cependant, selon le représentant de l’OMS, la vaccination des enfants ne doit pas être considérée comme une condition préalable à la réouverture des écoles. “Nous pouvons créer un environnement d'apprentissage sûr pour les enfants grâce à la mise en œuvre cohérente des mesures 5-K à l'école ainsi que dans la communauté”, a-t-il déclaré.
Le spécialiste a recommandé de mettre en œuvre un mécanisme de détection précoce et de réponse aux épidémies dans les écoles, y compris une communication rapide aux parents, aux enseignants et aux autres parties prenantes clés. Il est en outre important de veiller à l'adoption de mesures de santé publique, y compris la prévention et le contrôle des infections, le port constant de masques, des espaces d'apprentissage adéquats et ventilés, l'éloignement physique, l'attention aux comportements à haut risque et les options d'apprentissage hybride. Il a également souligné l’importance d’une communication persistante sur les risques à la fois dans les locaux de l'école et par le biais des médias de masse.
Comprenant que certains parents vietnamiens s'inquiètent de la sécurité des vaccins contre le COVID-19 et de la nécessité ou non de vacciner les enfants, il a déclaré que les vaccins contre le COVID-19 qui ont été autorisés par des autorités pour une utilisation chez les enfants sont sûrs et efficaces pour prévenir la maladie grave, les hospitalisations et les décès dus au COVID-19, et dans une certaine mesure, pour réduire la transmission de la maladie.
Les enfants et les adolescents ont tendance à souffrir d'une maladie plus bénigne que les adultes, bien qu'il existe d'autres risques que nous devons prendre en compte lorsqu'un enfant tombe malade avec le COVID-19, comme le syndrome inflammatoire multisystémique chez les enfants (MIS-C), une maladie grave qui peut prolonger le rétablissement d'un enfant du COVID-19, a-t-il indiqué.
Le représentant de l’OMS a recommandé de compléter la schéma vaccinal initial pour les groupes prioritaires, d’augmenter la couverture des doses supplémentaires et de rappel pour les groupes prioritaires, de proposer des vaccins aux enfants et adolescents présentant des comorbidités, et de proposer des vaccins aux enfants et adolescents en bonne santé.