Les écoles aux confins du Vietnam

Cinq internats publics combinant le primaire et le secondaire ont été mises en chantier, le 9 novembre, dans les communes frontalières de Minh Tan, Pho Bang, Pa Vay Su, Son Vi et Xin Man. Cet événement illustre l’attention particulière que l’État portent à l’éducation dans les régions situées aux avant-postes de la Patrie.

Simulation de l'internat primaire et secondaire Minh Tan. Photo : baotuyenquang.com.vn
Simulation de l'internat primaire et secondaire Minh Tan. Photo : baotuyenquang.com.vn

Par un matin d’hiver, au milieu des montagnes escarpées de ces cinq communes frontalières de la province de Tuyen Quang (au Nord du Vietnam), résonnaient les sons joyeux d’une journée de fête : le lancement officiel des travaux de construction de cinq écoles publiques.

Ces sons marquent non seulement un nouveau départ pour l’éducation dans ces zones reculées, mais éveillent aussi une émotion profonde liée à la volonté de bâtir et au désir ardent de diffuser le savoir jusque dans les contrées les plus difficiles du pays.

Dans le processus de développement national, le Parti et l’État ont toujours considéré l’éducation comme une priorité absolue.

L’investissement dans la construction d’écoles pour les communes frontalières constitue une tâche centrale et stratégique dans la politique de développement socio-économique et de mise en œuvre des politiques ethniques.

Il vise à élever le niveau d’instruction, à améliorer la qualité des ressources humaines, à former des cadres locaux issus des minorités ethniques, tout en rehaussant le niveau de vie matériel et spirituel des populations frontalières, contribuant ainsi au renforcement de la défense et de la sécurité nationales.

Conscients de cette importance, le Bureau politique a approuvé le principe d’un programme d’investissement visant à construire des écoles publiques internes combinant le primaire et le secondaire dans 248 communes frontalières terrestres. Dans un premier temps, cent établissements seront construits ou rénovés à titre expérimental d’ici la fin de l’année 2025.

La mise en chantier des cinq écoles dans les communes de Minh Tan, Pho Bang, Pa Vay Su, Son Vi et Xin Man, conçues de manière moderne, intégrée et respectueuse des identités culturelles locales, avec des salles de classe, des internats, des logements pour les enseignants, ainsi que des espaces dédiés au sport et à la vie communautaire, constitue une preuve vivante de la détermination du système politique tout entier à traduire les orientations du Parti en actions concrètes.

Avec l’école de la commune frontalière de Thanh Thuy, inaugurée précédemment, la province de Tuyen Quang compte désormais six établissements de ce type, pour un investissement total de plus d’un millier de milliards de dôngs.

Demain, au milieu des montagnes embrumées, ces toits d’école qui se dresseront peu à peu symboliseront le changement profond dans la conscience, la confiance et l’aspiration à s’élever des habitants des régions montagneuses.

Chaque école nouvelle n’aidera pas seulement les enfants des ethnies Mong et Dao, Pa The, à accéder au savoir, mais ouvrira aussi la voie à une transformation de leur destin par l’éducation.

À la lumière de l’école, les rêves s’éveillent, les aspirations s’allument, et une nouvelle génération grandit, confiante, ouverte sur le monde, tout en préservant la richesse de son identité culturelle.

Ces écoles publiques internes des zones frontalières constituent un modèle exemplaire répondant aux exigences fixées par le Comité central : chaque établissement doit s’étendre sur une superficie de 5 à 10 hectares, comprenant des zones d’apprentissage, d’hébergement, de service, d’éducation physique, d’activités culturelles, d’expérimentation et de production.

Le site de construction doit bénéficier d’une bonne accessibilité, et le design doit être ouvert, flexible, varié, adapté à la culture ethnique, à la topographie, aux conditions naturelles et au climat de chaque région.

Chaque école bâtie aux confins du pays n’est pas seulement un lieu où l’on sème le savoir, mais aussi un point d’ancrage de la confiance, une « frontière souple » dans la défense nationale. Car les frontières de la Patrie ne se définissent pas seulement par les bornes de pierre, mais aussi par la connaissance, la culture et le cœur du peuple.

Quand les enseignants se consacrent sereinement à leur mission, quand les élèves aiment apprendre, quand les habitants restent attachés à leur village, la frontière devient plus solide.

Chaque école qui s’élève porte un message adressé à l’avenir : construire des écoles pour garder la terre, semer le savoir pour bâtir la nation.

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