Selon les données du ministère vietnamien de l’Industrie et du Commerce, malgré les impacts négatifs de la pandémie de Covid-19, les investissements britanniques au Vietnam ont eu tendance à augmenter ces derniers temps, notamment depuis l’entrée en vigueur de l’Accord de libre-échange entre les deux pays en mai 2021.
En 2021, la première année de mise en œuvre de l’accord UKVFTA, le Royaume-Uni a compté 434 projets valides au Vietnam, pour une valeur totale de 3,98 milliards de dollars.
Actuellement, le nombre de projets d’investissement britannique au Vietnam s’élève à 567, avec un capital enregistré total de près de 4,5 milliards de dollars. Le Royaume-Uni se classe 15e sur 143 pays et territoires ayant des investissements directs au Vietnam, contre 20e rang avant l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange.
Actuellement, le nombre de projets d’investissement britannique au Vietnam s’élève à 567, avec un capital enregistré total de près de 4,5 milliards de dollars.
Les localités qui attirent le plus d’investissement britannique sont Hô Chi Minh-Ville, Binh Duong, Dong Nai, Long An (au Sud) et Hai Duong (au Nord).
Les entreprises britanniques souhaitent renforcer leurs investissements et leur coopération avec le Vietnam dans de nombreux domaines, à savoir : les énergies renouvelables (l’énergie éolienne notamment), le transport et le stockage d’énergie, les services financiers, les assurances, la fabrication de machines et d’équipements, le transfert de technologie, l’éducation, l’industrie alimentaire, ou encore l’industrie automobile.
L’adhésion du Royaume-Uni au CPTPP aidera les produits vietnamiens à mieux accéder au marché britannique. |
Un grand potentiel à exploiter
Malgré leur bonne croissance, les investissements britanniques au Vietnam restent encore modestes et en deçà du potentiel de chaque pays.
Les deux pays doivent mieux tirer parti de leur accord de libre-échange pour dynamiser leur coopération dans le commerce et l’investissement. Il est nécessaire pour les entreprises britanniques de participer profondément à l’amélioration de la chaîne de valeur du Vietnam.
Ces dernières années, plusieurs institutions financières britanniques ont accordé au Vietnam des financements verts (comme les obligations vertes), afin d’aider le pays à réaliser son engagement de zéro émission nette d’ici 2050.
En particulier, le Vietnam et le Royaume-Uni ont coopéré étroitement dans les domaines de l’intelligence artificielle (IA), des technologies avancées et de l’innovation. Les deux parties ont convenu de créer un nouvel élan à leur coopération dans ces domaines pour le développement durable de chaque pays.
La partie britannique s’engage à accompagner le Vietnam dans son développement socio-économique, et plus particulièrement, à aider Hô Chi Minh-Ville à devenir un centre financier international.
Récemment, le 16 juillet 2023, le Royaume-Uni a signé l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP) pour devenir son 12e membre. Il s’agit également du premier pays européen à rejoindre cet accord.
Le 25 juin 2024, l’Assemblée nationale du Vietnam a voté l’adoption d’une résolution ratifiant le document d’adhésion du Royaume-Uni au CPTPP.
Cela créera de nouvelles opportunités pour promouvoir les relations Vietnam — Royaume-Uni dans l’économie, le commerce et l’investissement.
Selon le ministre vietnamien de l’Industrie et du Commerce, Nguyen Hong Dien, dans le cadre du CPTPP, le Royaume-Uni s’est engagé à ouvrir son marché à un niveau élevé pour le Vietnam pour un certain nombre de contenus importants en comparaison avec les engagements des autres pays membres, ainsi qu’à ceux des engagements pris dans le cadre de l’accord UKVFTA.
Plus précisément, le Royaume-Uni s’est engagé à éliminer 94,4 % des lignes tarifaires pour le Vietnam dès que l’accord entrera en vigueur (les autres pays membres du CPTPP le sont à 93,9 %).
« Fondamentalement, de nombreux produits agricoles ayant un potentiel d’exportation et des atouts du Vietnam, tels que le riz, les fruits de mer, la fécule de manioc, etc., bénéficient tous d’un niveau d’engagement de la part du Royaume-Uni qui est meilleur que celui de l’UKVFTA », a déclaré le ministre Nguyen Hong Dien.
Pour le riz, un produit d’exportation phare du Vietnam, dans le cadre du CPTPP, le Royaume-Uni s’est engagé à réserver des quotas fiscaux pour le Vietnam. Les droits de douane augmenteront progressivement de 3 300 tonnes par an pour la première année, à 17 500 tonnes par an à partir de la 8e année (c’est-à-dire 2030) (avec un taux d’imposition dans le cadre du quota de 0 %), soit près du double du quota de riz que le Royaume-Uni s’engage envers les autres pays du CPTPP.
Dans le même temps, le Royaume-Uni s’est également engagé à attribuer des quotas selon le principe du premier arrivé, premier servi, et n’exigent pas de procédures administratives pour délivrer des certificats pour les types de riz, comme dans l’orientation précédente de l’accord bilatéral de libre-échange.
Le thon est un autre produit d’exportation important du Vietnam, pour lequel le Royaume-Uni s’est engagé à éliminer complètement les quotas d’importation et les taxes dès l’entrée en vigueur de l’accord ou après 7 ans pour un petit nombre de lignes tarifaires (une amélioration majeure par rapport au contingent tarifaire d’un peu plus de 1 500 tonnes par an dans le précédent accord bilatéral de libre-échange).
Par ailleurs, dans le cadre du CPTPP, le Royaume-Uni a officiellement reconnu le Vietnam comme une économie de marché, ce qui est très pratique pour le pays dans les enquêtes de défense commerciale, en particulier les enquêtes antidumping. Grâce à cela, les marchandises exportées par le Vietnam ne seront pas discriminées et seront soumises à des taux de taxe antidumping plus raisonnables.
Actuellement, le Royaume-Uni constitue le troisième marché d’exportation du Vietnam en Europe, après les Pays-Bas et l’Allemagne.
Au cours des dix premiers mois de 2024, les échanges commerciaux bilatéraux continuent de se redresser fortement, avec un chiffre d’affaires de plus de 7 milliards de dollars, dont près de 6,4 milliards de dollars d’exportations vietnamiennes, soit une augmentation de 22 % par rapport à la même période de l’année dernière.