Considéré comme l’un des plus illustres érudits vietnamiens du XVIIIe siècle, Le Quy Don (1726-1784) a légué un héritage intellectuel foisonnant, embrassant des domaines aussi divers que l’histoire, la géographie, la littérature, la philosophie et la poésie.
La collection d’archives du compositeur Hoang Van (1930–2018) a enrichi le Registre international Mémoire du monde de l’UNESCO.
Ce fonds exceptionnel, fort de plus de 700 œuvres musicales créées entre 1951 et 2010 dans une variété de genres et de formes, offre un témoignage éloquent de l’histoire, de la culture et de la société vietnamiennes.
Il éclaire notamment la condition des femmes et des groupes vulnérables, constituant une source inestimable pour les chercheurs explorant l’évolution culturelle et musicale du Vietnam à l’ère postcoloniale.
Par ailleurs, il révèle des perspectives approfondies sur les échanges culturels au sein du bloc socialiste et illustre la fusion harmonieuse des traditions musicales européennes et asiatiques, soulignant l’importance de la rencontre entre les courants musicaux orientaux et occidentaux.
Selon l’ambassadrice Nguyen Thi Van Anh, cheffe de la Mission permanente du Vietnam auprès de l’UNESCO, la richesse de cette collection, tant sur le plan musical que thématique, lui permet de répondre à de nombreux critères majeurs de l'UNESCO, notamment en matière de signification historique et de valeur universelle.
Le Registre international Mémoire du monde distingue le patrimoine documentaire dont l'intérêt international et la valeur universelle exceptionnelle ont été reconnus par le Comité consultatif international et approuvés par le Conseil exécutif de l'UNESCO.
L'inscription au Registre consacre publiquement l'importance de ce patrimoine, en favorise la visibilité et l'accessibilité, et soutient sa recherche, son usage éducatif et récréatif, ainsi que sa préservation à long terme.