Le Vietnam et la Suède coopèrent pour promouvoir le dialogue social en vue du rétablissement post-épidémique

Nhân Dân en ligne – Le 23 février, l’ambassade suédoise au Vietnam a collaboré avec la Chambre vietnamienne de commerce et d’industrie (VCCI) et le programme suédois pour les lieux de travail (Swedish Workplace Programme, SWP) pour organiser une conférence en ligne portant sur le thème « Comment le dialogue social contribue-t-il à promouvoir le commerce durable pendant et après la pandémie ? »

L’ambassadrice suédoise au Vietnam, Ann Måwe, lors de la conférence. Photo : nld.com.vn
L’ambassadrice suédoise au Vietnam, Ann Måwe, lors de la conférence. Photo : nld.com.vn

Ayant pour but d’améliorer les conditions de travail et la productivité au Vietnam à travers les expériences suédoises, l’événement a vu la présence de la ministre suédoise des Affaires étrangères, Ann Linde, de la vice-ministre vietnamienne du Travail, des Invalides et des Affaires sociales, Nguyên Thi Hà, de l’ambassadrice suédoise au Vietnam, Ann Måwe, et des représentants des organismes vietnamiens et suédois concernés.

Dans son discours d’ouverture, Ann Måwe a souligné : « Quand la quatrième vague de la pandémie de Covid-19 a frappé le Vietnam en mai 2021, elle a engendré de grands défis socioéconomiques pour le pays, dont la pénurie des travailleurs et l’interruption de la chaîne d’approvisionnement. La pandémie a également mis en évidence la nécessité de reconsidérer la façon de faire du commerce afin de le rendre plus durable ».

« Le dialogue social est un facteur clé pour une économie de marché en bon fonctionnement, une société solidaire, une croissance inclusive et des affaires durables, ce qui permet de créer de meilleures conditions de travail pour les employés », a-t-elle ajouté.

De son côté, Pham Tân Công, président de la VCCI, a affirmé que le dialogue social est la clé permettant d’équilibrer les intérêts des employeurs et des employés, d’attirer de nouveaux investissements et d’assurer des emplois stables. Il a également indiqué que le dialogue social jouait un rôle primordial dans le contexte où les entreprises vietnamiennes se rétablissent après la pandémie.

Pour sa part, la ministre suédoise des Affaires étrangères a signalé que la pandémie de Covid-19 avait entrainé des inégalités sur les lieux de travail affectant les droits des travailleurs et leurs conditions de travail. Elle a dit espérer que les expériences suédoises en la matière contribueraient au développement durable et prospère du Vietnam.

Lors de la conférence, les entreprises suédoises, telles que H&M et IKEA, ont partagé leurs expériences pour prouver l’importance du dialogue social dans l’amélioration des conditions de vie et de travail des employés et dans la promotion de l’efficacité économique pour les secteurs industriels.

Selon l’ambassade suédoise au Vietnam, le droit au travail constitue un aspect important de la coopération entre la Suède et le Vietnam. À l’heure actuelle, la Suède continue d’aider le Vietnam en la matière à travers les mécanismes multilatéraux dont le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et l’Organisation internationale du travail (OIT).

En 2020, le Programme suédois SWP a été lancé au Vietnam. Ce programme est mené par le conseil international de l’industrie suédoise (NIR) et le syndicat suédois de la métallurgie Industrifacket Metall (IF Metall), avec l’aide de l’agence suédoise de coopération internationale pour le développement (Sida).

Le Vietnam et la Suède disposent d’une longue histoire de coopération, lors de laquelle, des progrès remarquables ont été atteints, notamment dans le secteur privé. Par exemple, l’entrée en vigueur de l’EVFTA a permis à leurs entreprises de créer davantage de valeur ajoutée et a positivement impacté leurs relations économiques. En 2021, leurs échanges commerciaux ont atteint 1,52 milliard de dollars, soit une hausse de 2,8 % en glissement annuel et les exportations vietnamiennes ont représenté 1,2 milliard de dollars (+6 %).

En participant à l’EVFTA, le Vietnam a ratifié les huit conventions fondamentales de l’OIT sur les principes et droits fondamentaux au travail : liberté syndicale et reconnaissance effective du droit de négociation collective, élimination de toute forme de travail forcé ou obligatoire, abolition effective du travail des enfants et élimination de la discrimination en matière d’emploi et de profession.