Pour elles, ce n’est pas seulement une mission, mais un immense honneur que de participer au défilé célébrant le 80e anniversaire de la Révolution d’Août et de la Fête nationale du Vietnam (2 septembre) (mission A80), porté par un profond sentiment d’amour et de fierté nationale.
Sous un soleil brûlant, l’asphalte embrasé dégage une chaleur suffocante qui dissuade beaucoup de gens de sortir.
Pourtant, en pleine canicule, les femmes agentes des Forces de sécurité publique populaire, appartenant aux unités féminines de la police d'intervention spéciale et de la police de la circulation, continuent inlassablement leur entraînement en préparation de l’événement A80.
Ces « fleurs d’acier » ont partagé avec la presse les épreuves de l’entraînement, leur souhait d’avoir des callosités pour moins souffrir des ampoules, leur résilience sous les uniformes d’entraînement étouffants et lourds, et bien plus encore.
Nguyen Thi Hong Van, originaire de la région fluviale du delta du Mékong (province de Dong Thap), est actuellement membre de l’unité féminine de la police d'intervention spéciale. Lorsqu’elle s’est vue confier la tâche de porter le drapeau pour son unité, elle ne s’attendait pas à ce que cela exige autant d’endurance.
« Le climat de l’été à Hanoi est accablant, on a l’impression que le corps se disloque sous la chaleur. C’est très différent du sud, et l’intensité de l'entraînement rend les déplacements encore plus épuisants. Mais je me répète sans cesse de tenir bon, car c’est un honneur immense », confie-t-elle.
Derrière son visage hâlé et son regard déterminé se cache un cœur rempli d’amour pour sa famille. Chaque fin de semaine, Van appelle ses parents.
« Tente encore un peu, notre fille, dans deux mois tu rentres », lui disent-ils. Ces mots simples sont la flamme discrète qui la maintient debout sur le terrain d’entraînement, malgré la chaleur accablante.
Venue elle aussi du Sud, Nguyen Thi Yen Trang appartient à l’unité féminine de la police de la circulation. Aux premiers jours à Hanoi, elle a souvent été mise à rude épreuve par le soleil brûlant du nord.
« Se pencher en rythme dans la formation est épuisant. Mes pieds étaient couverts d’ampoules, saignants, brûlants au point que je voulais juste m’asseoir par terre. Mais j’ai appris à m’endurcir : petit à petit, la peau s’est durcie et la douleur a diminué », raconte-t-elle.
Chaque jour, elle boit du jus de citron pour garder son énergie et sa lucidité. Mais ce qu’elle retient surtout, ce ne sont pas les douleurs, mais les moments d'émotion entre coéquipières.
C'est-à-dire lorsque les camarades partagent chaque morceau de bandage personnel, se donnent une bouteille d'eau fraîche ou se tapotent simplement l'épaule pour s'encourager lorsqu'elles sont épuisées.
« C'est cette préoccupation qui me touche le plus, et grâce à elle, j'ai pu tenir bon », a confié Yen Trang.
De son côté, Pham Thi Thuy Trang, venue de l’ancienne province de Dak Lak, membre de l’unité féminine de la police d'intervention spéciale, avait déjà participé au défilé A50 (défilé célébrant le 50e anniversaire du jour de la Libération du Sud et de la Réunification nationale du Vietnam). Pourtant, cette fois, la mission A80 est pour elle une nouvelle expérience.
« On a déjà traversé un entraînement militaire rigoureux, mais cette fois, c’est encore plus dur. Lors de certains exercices, plusieurs camarades se sont évanouies de fatigue. Pourtant, personne n’a abandonné », raconte Thuy Trang.
Elle s’entraîne en portant l’uniforme blindé des forces spéciales, lourd et étouffant, tout en marchant sur de longues distances.
« C’est suffocant, épuisant, mais je le porte jusqu’au bout. Les appels du soir à la maison m’aident à apaiser le mal et me redonnent confiance. Mes parents me disent : Tiens bon, ma fille, à ton retour, on te cuisinera ton plat préféré », partage-t-elle avec bonheur.
Chaque pas synchronisé, chaque regard déterminé sur le terrain d’entraînement est le témoignage vivant de la force de ces femmes policières en temps de paix.
Elles incarnent non seulement l’image de la femme moderne, courageuse et résiliente, mais sont aussi un symbole inspirant pour toute une jeunesse prête à se dévouer à la mission collective.
Sous un soleil de plomb, malgré les blessures et la sueur salée, ces jeunes femmes, aux côtés de milliers d’autres camarades, écrivent en silence une épopée de jeunesse.
Sans besoin de mots fleuris ni de caméras spectaculaires, elles accomplissent une mission sacrée : contribuer à la réussite de cette fête nationale, par leurs propres actions, empreintes de fierté et de patriotisme passionné.
Près de 6 000 agents de la Sécurité publique populaire ont été mobilisés lors de cet événement national.
Le ministère de la Sécurité publique a confié au Commandement de la Police Mobile (K02) l'organisation de l’entraînement de 24 unités de défilé. Les entraînements ont débuté le 5 mai et se déroulent sur 7 sites différents.
