Selon les aînés du village de Chuong, le métier de la confection de chapeaux coniques remonterait à plus de 300 ans, mais personne ne sait réellement quelle en est l’origine. Photo : VOV.
L’âme du marché vietnamien au village de chapeaux coniques de Chuong
Le métier de la confection de chapeaux coniques se perpétue depuis des siècles et les marchés du chapeau au village de Chuong, en banlieue de la capitale Hanoï, se tiennent régulièrement pour faire voyager ces produits artisanaux vers tous les horizons.
« Si vous voulez manger du riz avec du poisson-chat
Si vous cherchez un bon chapeau, allez au village de Chuong... »
Ce vers populaire transmis de génération en génération célèbre l’art ancestral de la confection de chapeaux coniques (nón) au village de Chuong, situé dans la commune de Phuong Trung, district de Thanh Oai, en banlieue de la capitale Hanoï du Vietnam, réputé pour l’élégance gracieuse et la solidité remarquable de ses chapeaux.
Le marché du chapeau à Chuong est aussi ancien que le métier lui-même. Il incarne ainsi toute la richesse culturelle des marchés traditionnels de la terre de Doai, une région située à l’ouest de l’ancienne Thang Long (Hanoï). Photo : VOV. Le marché se tient au bord de la rivière Day, juste devant l’ancien temple communal du village. Photo : VOV. De nos jours, le marché du chapeau de Chuong se tient encore six fois par mois, les 4, 10, 14, 20, 24 et 30 selon le calendrier lunaire. Photo : VOV. Les couleurs de la vie des villageois se rassemblent dans le marché du chapeau, simple, mais imprégné de la culture traditionnelle des foires du pays Doai, avec ses banians, ses puits et la cour de la maison communale. Photo : VOV.
À Chuong, le quotidien des villageois suit un rythme paisible, mais chaque jour de marché, l’effervescence gagne les lieux dès les premières lueurs du jour. Photo : VOV. Le marché s’anime dès cinq heures du matin sur l’esplanade qui s’étend devant la cour de la maison communale. La majorité des visiteurs sont des personnes âgées. Photo : VOV. Le marché du chapeau de Chuong commence tôt et se termine tout aussi rapidement : dès sept heures, l’affluence diminue, et à huit heures, il ne reste plus ni vendeurs ni acheteurs. Photo : VOV. Les stands vendant des matériaux comme les armatures et les cerceaux de chapeaux de toutes tailles s’alignent de part et d’autre de l’aire principale du marché. Photo : VOV. Au cœur du marché, les chapeaux achevés sont empilés en hautes piles. Photo : VOV. Outre les chapeaux coniques, le marché propose aussi toute une gamme de chapeaux tressés en feuilles, aux formes variées et originales. Photo : VOV. L’espace dédié aux matériaux et outils de fabrication déborde de couleurs et s’étale en joyeux désordre. Photo : VOV.
L’espace réservé à la vente des feuilles de latanier se trouve dans la cour de l’ancienne maison communale, vieille de plusieurs siècles. Photo : VOV. Le prix des chapeaux finis varie selon la finesse des points de couture, espacés ou serrés, qui déterminent la solidité et l’élégance du produit. Il oscille entre 20 000 et 70 000 dôngs. Photo : VOV. Cœur battant du marché, l’espace dédié aux nón finis déborde d’animation, entre allées et venues de vendeurs et d’acheteurs. Photo : VOV. Au marché, les fabricants de chapeaux coniques échangent aussi des récits sur leur artisanat et leur commerce. Photo : VOV. De nombreux villageois confient que ces dernières années, le marché aux chapeaux coniques de Chuong accueille régulièrement des visiteurs de passage. Photo : VOV. Avec l’essor du tourisme, les nón du village de Chuong ont dépassé leur simple fonction de protection contre le soleil ou la pluie, ou d’ornement pour les femmes. Ils s’imposent désormais comme des objets artisanaux emblématiques, recherchés en tant que souvenirs uniques par les visiteurs. Photo : VOV. Depuis plus de trois siècles, au bord paisible de la rivière Day, le petit village de Chuong veille avec ferveur sur l’héritage précieux de ses ancêtres : l’art délicat du nón, transmis de main en main et de cœur en cœur. Photo : VOV.
Les foires aux chapeaux coniques se tiennent inlassablement, mois après mois, comme pour affirmer que le village de Chuong continue, en silence, à préserver les traits les plus emblématiques de la culture et de l’âme vietnamiennes. Photo : VOV. Pour que le nón ne soit pas qu’un simple couvre-chef contre le soleil et la pluie, ni un témoin silencieux des labeurs des mères, des grand-mères et des sœurs dans les champs, mais qu’il devienne aussi un symbole de grâce, de douceur et d’élégance de la femme vietnamienne. Photo : VOV.