Situé au pied des montagnes et tourné vers la mer, à quelque 70 km de Quy Nhon, le village se distingue par ses formations rocheuses spectaculaires, telles que Bai Ban ou Da Dung, qui entourent le cap Vi Rong — dont la silhouette évoque un dragon s’élançant vers l’océan.
Le photographe local Nguyen Phan Dang Quan, qui a réalisé ces clichés début juin, souligne que chaque saison donne un visage différent à Tan Phung. Mais l’été, avec son ciel dégagé et ses eaux calmes, reste la période idéale pour l’explorer.
« Tan Phung s’adresse à ceux qui souhaitent se déconnecter de la ville et découvrir par eux-mêmes le mode de vie des pêcheurs », confie-t-il.

Les visiteurs peuvent facilement observer les allées et venues des embarcations, le travail des pêcheurs ramenant les filets et triant les poissons sur la plage.
Le rythme des marées et des saisons dicte les heures de pêche : souvent de 16 h à 4 h du matin, ou de l’aube jusqu’à 14 h.

Les échanges commerciaux se font directement sur le rivage ou au marché de Tan Phung.
Les visiteurs curieux pourront prolonger leur séjour par des expériences d’écotourisme et de découverte du quotidien des pêcheurs du hameau côtier de My Tho.

À quelques pas du village, le cap Vi Rong se dresse fièrement au-dessus des flots.
Un grand rocher sculpté par le vent et les vagues, avec en son cœur une grotte marine. Les vagues s’écrasant sur les récifs créent des gerbes d’écume évoquant la silhouette d’un dragon.

Le site propose diverses activités : baignade, paddle (SUP), et même surf en hiver — entre novembre et janvier, lorsque les grandes vagues attirent les amateurs, notamment étrangers.

À l’intérieur du cap, l’érosion a façonné des vasques naturelles, véritables piscines infinies. Mais le site reste dangereux : roches glissantes, parois abruptes. Il est déconseillé de s’y aventurer sans guide.

Non loin de là, l’île de Hon Tranh émerge au milieu des eaux. Sauvage et préservée, elle offre un terrain idéal pour camper ou admirer le lever du soleil. Des bateaux peuvent être affrétés pour s’y rendre.

Après avoir franchi des sentiers escarpés, les visiteurs découvrent une clairière verdoyante, bordée par la mer.
Le tourisme à Tan Phung reste encore artisanal : il faut donc prévoir tentes et équipements.
« Les habitants de l’île sont accueillants et prêts à aider les visiteurs », assure Quan.

Les falaises ici abritent quelque 100 espèces de coraux et une grande diversité de poissons : mérous, vivaneaux, langoustes, algues et coquillages. Il est possible d’y pratiquer la plongée avec des pêcheurs locaux.

Autre activité immersive : partir en mer avec les pêcheurs, pour une nuit de pêche au calmar ou aux poissons. Les bateaux rentrent souvent avant l’aube.

En juin, c’est la saison des anchois près des côtes. Les visiteurs peuvent assister au séchage du poisson sur de grands plateaux carrés, et goûter aux spécialités locales à base d’anchois.
Depuis le centre de Quy Nhon, il est facile de rejoindre Tan Phung en moto, via la route DT639, qui longe côte et montagne. Selon le temps dont ils disposent, les visiteurs peuvent opter pour une excursion d’une journée ou passer la nuit chez l’habitant, les infrastructures touristiques restant peu développées.
Le photographe recommande de respecter l’environnement : ne pas jeter de déchets, porter un gilet de sauvetage en mer, et privilégier les sorties accompagnées pour plus de sécurité.