Le Vietnam réussit à vendre des crédits de carbone forestier d'une valeur de 51,5 millions de dollars

En 2023, la superficie forestière a dépassé 2 % du plan. En particulier, l’année 2023 a marqué une étape très importante pour l'industrie forestière, car pour la première fois le Vietnam a vendu avec succès 10,3 millions de crédits de carbone forestier (10,3 millions de tonnes de CO2) par l'intermédiaire de la Banque mondiale (BM) à un prix unitaire de 5 dollars la tonne, gagnant 51,5 millions de dollars (environ 1 250 milliards de dôngs).
Le Vietnam réussit à vendre des crédits de carbone forestier d'une valeur de 51,5 millions de dollars. Photo: https://vneconomy.vn/
Le Vietnam réussit à vendre des crédits de carbone forestier d'une valeur de 51,5 millions de dollars. Photo: https://vneconomy.vn/

C'est ce qu'a déclaré Nguyên Quôc Tri, vice-ministre de l’Agriculture et du Développement rural.

La vente de crédits carbone fait partie de l'accord d'achat de réductions d'émissions (Emission Reductions Purchase Agreements – ERPA) sur la base des résultats du programme de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans la partie septentrionale du Centre du Vietnam signé le 22 octobre 2020 entre la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) de la Banque mondiale (BM) et le ministère de l'Agriculture et du Développement Rural, a indiqué Nguyên Quôc Tri.

Début août 2023, la BM a versé une somme de 41,2 millions de dollars (équivalent à 997 milliards de dôngs) de la première tranche de l'ERPA au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, soit 80 % des résultats de réduction des émissions selon l'ERPA signé. Le montant restant de 10,3 millions de dollars, soit 249 milliards de dôngs, sera payé après avoir achevé le transfert de 10,3 millions de tonnes de CO2.

À ce jour, le Fonds vietnamien de protection et de développement des forêts a reçu le premier paiement de la BM et l'a entièrement décaissé afin que les provinces puissent élaborer rapidement des plans de paiement pour les propriétaires forestiers des six provinces dans la partie septentrionale du Centre.

Selon le rapport du Département des forêts, en 2023, environ 250.000 hectares ont été plantés, soit 102% du plan 2023. Le taux de couverture forestière est de 42,02%, atteignant l'objectif prévu. Les revenus totaux de tous les types de services environnementaux forestiers ont atteint 4.130,4 milliards de dôngs en 2023.

Les exportations de bois et de produits forestiers en 2023 n'étaient que de 14,390 milliards de dollars, en baisse de 15,8% par rapport à 2022. La raison en est que le marché connaît de nombreuses fluctuations et est en même temps influencé par le conflit russo-ukrainien. En outre, les consommateurs des marchés américain et européen réduisent leurs dépenses en produits non essentiels, notamment les produits en bois. Toutefois, la plus-value commerciale des produits forestiers est toujours estimée à 12,199 milliards de dollars.

Selon le vice-ministre Nguyên Quôc Tri, 2023 fut une année marquée par de nombreuses difficultés pour l'industrie forestière, du fait des perturbations de la chaîne d'approvisionnement. En outre, le changement climatique est un facteur qui affecte l'industrie forestière. En 2023, 300 incendies de forêt sont survenues, mais la superficie des dégâts est encore faible par rapport à de nombreux pays dans le monde.

En 2024, le Département des Forêts estime que l'économie mondiale continue de faire face à de nombreuses difficultés, avec une inflation élevée dans certains pays développés, c'est pourquoi les gouvernements ont adopté de nombreuses politiques de resserrement monétaire, entraînant une baisse des dépenses des habitants. Le conflit russo-ukrainien continue d'être compliqué et se prolonge, affectant la production et les activités commerciales des entreprises...

Face à cette situation, le vice-ministre Nguyên Quôc Tri a demandé à l'industrie forestière de prêter attention à l'élaboration rapide de mécanismes et de politiques, de fixer des objectifs spécifiques pour les exportations, de suivre de près la situation réelle.

En outre, l’industrie forestière doit renforcer sa transformation numérique, en vue d’accéder en temps opportun aux informations sur les changements forestiers, la production forestière, etc.