Il y a quelques jours, la province de Binh Thuân (au Centre du Vietnam) a accordé une licence d’investissement à une série de projets de gaz et d’électricité utilisant du gaz naturel liquéfié (GNL), permettant la mise en œuvre de quatre projets à grande échelle investis par des entreprises vietnamiennes et étrangères.
En attente des grands investisseurs
Aux côtés de la Société générale du gaz du Vietnam (PVGas) et du Groupe du Pacifique du Vietnam, plusieurs investisseurs étrangers, dont EDF (France), AES (États-Unis), Kyushu et Sojitz (Japon) participent à cette série de projets. Parmi eux, AES et Sojitz sont deux investisseurs ayant déjà mis en œuvre des projets de plusieurs milliards de dollars au Vietnam.
Selon le plan, le projet de centre électrique Son My, comprenant les centrales Son My 1 et Son My 2, aura un investissement total de 4 milliards de dollars, tandis que le projet de terminal de Son My sera mis en œuvre pour un coût de près de 1,34 milliard de dollars.
Pendant ce temps, le secrétaire du Comité provincial du Parti de la province de Bac Ninh, Nguyên Anh Tuân, a eu récemment une séance de travail avec Chen Tao, président du groupe chinois Victory Giant Technology — un producteur de composants électroniques et de semi-conducteurs — sur le projet de l’entreprise de construire une usine à Bac Ninh (au Nord-Est du Vietnam).
Selon Chen Tao, son entreprise a choisi le parc industriel Vietnam - Singapour (VSIP) de Bac Ninh comme site pour mettre en œuvre son usine de 400 millions de dollars conçue pour produire environ 1 milliard de dollars de produits chaque année.
Ainsi, après un projet d’une valeur de plus de 1,6 milliard de dollars du groupe Amkor qui devrait être mis en service plus tard cette année, Bac Ninh s’apprête à accueillir un autre projet de grande envergure dans le domaine des semi-conducteurs. Ce sont tous des projets significatifs, car le Vietnam vise à attirer encore davantage de projets à grande échelle, en particulier dans les industries de haute technologie, notamment l’industrie des semi-conducteurs.
D’autres localités à travers le pays travaillent également dur pour faire appel aux IDE. La province de Nghê An (au Centre du Vietnam) a récemment accordé une licence d’investissement à Innovation Precision Vietnam Ltd. de Chine pour mettre en œuvre un projet de 165 millions de dollars sur les alliages d’aluminium pour la fabrication d’électronique grand public et l’énergie verte, qui deviendra opérationnel en octobre 2024.
Les investissements continuent d’affluer
Lors de la récente réunion du Gouvernement vietnamien, le ministre du Plan et de l’Investissement Nguyên Chi Dung a déclaré que les entrées d’IDE au Vietnam s’étaient progressivement redressées suite à la pandémie de COVID-19 ainsi qu’aux incertitudes politiques et économiques dans le monde.
Il a noté qu’en juillet, le Vietnam avait reçu plus de 2,8 milliards de dollars d’IDE, soit une hausse de près de 9 % sur un an, portant le montant total au cours des sept premiers mois de cette année à 16,24 milliards de dollars, en hausse de 4,5 % par rapport à la même période de l’année précédente. Sur ce total, 11,58 milliards de dollars ont été déboursés, soit une hausse de 0,8 % en glissement annuel.
Les chiffres pourraient être encore plus positifs en août, à mesure que de nouveaux projets d’investissement sont enregistrés, dont le projet de 165 millions de dollars à Nghê An.
Commentant la l’attraction des investissements étrangers dans les prochains temps, Dô Nhât Hoàng, directeur général de l’Agence des Investissements étrangers (relevant du Ministère du Plan et de l’Investissement), a déclaré que la situation sera encore meilleure.
Cependant, l’indice du climat des affaires (BCI) d’EuroCham pour le Vietnam au deuxième trimestre de cette année a mis en évidence les défis auxquels sont confrontés les investisseurs européens au Vietnam, y compris ceux du système d’infrastructure et des procédures administratives. Il a déclaré que les investisseurs s’inquiétaient également de la mise en œuvre du taux d’imposition minimum mondial.
Le rapport a également souligné que la transition des activités de production de la Chine vers le Vietnam ralentit. Cela oblige le pays à réagir rapidement.
À ce propos, le ministre Nguyên Chi Dung a déclaré que le Vietnam continuerait à améliorer les mécanismes et les politiques d’incitations non fiscales dans le cadre de l’application du taux d’imposition minimum mondial afin de créer des avantages concurrentiels pour attirer davantage des projets à grande échelle utilisant de haute technologie et contribuant grandement au développement socioéconomique.