Les exportations de produits aquatiques du Vietnam se heurtent toujours à des défis en 2024

Vu les défis auxquels sont confrontés les produits aquatiques, le ministère vietnamien de l'Agriculture et du Développement rural a diminué l'objectif d'exportation pour 2024 par rapport à 2023, le ramenant à 9,5 milliards de dollars.
Transformation de crevettes destinées à l'exportation chez Minh Phu Seafood Corp. Photo : VNA.
Transformation de crevettes destinées à l'exportation chez Minh Phu Seafood Corp. Photo : VNA.

Selon Trân Dinh Luân, directeur de la Direction des Pêches (Directorate of Fisheries, relevant du ministère de l'Agriculture et du Développement rural), les difficultés sont nombreuses, dont celles liées à la traçabilité des produits pêchés, à l’assurance de l’hygiène alimentaire, ou au bien-être animal et la certification carbone lors des exportations vers des marchés tels que l’Europe ou les Etats-Unis. Par ailleurs, la Commission européenne continue de maintenir son « carton jaune » frappant les produits vietnamiens de la pêche. Par conséquent, en 2024, développer l’aquaculture et la pêche deviendra plus difficile.

Selon la Direction des Pêches, les exportations de produits aquatiques en 2023 étaient estimées à 9,2 milliards de dollars, représentant 92% de l’objectif fixé, en baisse de 8% par rapport à 2022.

Selon le Comité de direction pour le développement du marché des produits agricoles, ce n'a été qu'au cours des deux derniers mois de l'année dernière que la consommation de produits aquatiques a montré des signes d'amélioration, mais cela ne devrait être que temporaire.

Vuong Thi Oanh, représentante du Département d'import-export (ministère de l'Industrie et du Commerce) a reconnu que bien que l’aquaculture ait montré des signes d'amélioration, il existait toujours de nombreuses difficultés et que ces difficultés devraient durer jusqu'en 2024, notamment une concurrence croissante avec des pays tels que la Thaïlande, l’Indonésie, la Chine et l’Équateur…

À partir de 2024, la Direction des Pêches continuera à développer l'aquaculture marine et lacustre, parallèlement aux solutions de développement scientifique et technologique pour augmenter la valeur des produits. Elle s’efforcera également de renforcer le développement des produits à partir de sous-produits aquatiques, ainsi que la gestion des navires de pêche et des ports de pêche...