Les pelouses de la rivière des Parfums - un havre de paix à ne pas manquer à Hue

Il existe à Hue un lieu où tout visiteur devrait s’arrêter, ne serait-ce qu’un instant, pour goûter un fragment de la vie de l’ancienne capitale impériale : les vastes pelouses d’un vert éclatant qui bordent la rivière des Parfums.

Sous la chaleur étouffante de l’été, ces bandes de gazon qui longent la rivière sont comme une oasis de fraîcheur. Inutile de parcourir de longues distances : quelques minutes à vélo ou à moto suffisent aux habitants pour venir s’allonger sur ces tapis d’herbe qui s’étendent du pont Truong Tien au pont Phu Xuan, ou encore de la zone de Nghinh Luong Dinh au pont Da Vien. Photo : VOV
Sous la chaleur étouffante de l’été, ces bandes de gazon qui longent la rivière sont comme une oasis de fraîcheur. Inutile de parcourir de longues distances : quelques minutes à vélo ou à moto suffisent aux habitants pour venir s’allonger sur ces tapis d’herbe qui s’étendent du pont Truong Tien au pont Phu Xuan, ou encore de la zone de Nghinh Luong Dinh au pont Da Vien. Photo : VOV

Chaque après-midi, la brise fraîche venue de la rivière apporte avec elle l’odeur de l’herbe, du courant et le souffle discret de la vie huéenne.

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Quand le jour décline et que le soleil se fait doux, le vent de la rivière chasse la lourdeur estivale. Sur les pelouses, des personnes âgées flânent, des enfants jouent au ballon, des couples s’asseyent côte à côte. Parfois, un touriste étranger s’arrête, surpris par la sérénité des lieux.
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Ici, aucun klaxon assourdissant, aucune poussière suffocante : seulement le murmure du vent, les éclats de rire des enfants et le rythme tranquille de Huê. Et surtout, ce parfum unique de paix, rare dans les villes modernes d’aujourd’hui.
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À l’ombre des flamboyants centenaires ou au bord des pelouses, on croise des femmes vêtues de l’aó bà ba, foulard sur la tête, préparant des gâteaux, vendant des boissons fraîches ou bavardant doucement avec l’accent chantant de Huê.
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La promenade aménagée le long de la rivière est aussi un lieu prisé pour immortaliser des souvenirs : clichés de voyageurs, séances photo des jeunes huéens, instants volés au quotidien.
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Ces pelouses, libres d’accès et sans portail, sont devenues un espace communautaire précieux – presque une « spécialité » de Huê. Elles sont à la fois un refuge pour les habitants après le travail et un endroit privilégié pour les visiteurs désireux de ressentir le pouls authentique de la ville.
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Elles se transforment parfois en scène à ciel ouvert : séances de course à pied, yoga, pique-niques, lecture, spectacles de rue… Il suffit d’une guitare et de quelques voix entonnant des chansons familières pour qu’un soir d’été se grave dans la mémoire.
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L’été à Huê peut être lourd, fatigant, mais dès que l’on foule ces pelouses, les tracas semblent emportés par le vent. Ces moments simples forgent la beauté discrète mais persistante de Huê : une ville qui vit lentement, profondément, et avec tendresse.
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Quand le soleil se couche, l’espace se teinte d’un or miellé. La rivière des Parfums se fait alors douce comme un ruban de soie entourant la ville. Les derniers rayons scintillent sur l’eau, se reflètent sur les visages, et magnifient encore le décor.
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Ces pelouses ne sont pas seulement un élément du paysage : elles sont un écrin de souvenirs, un lien social et une porte d’entrée vers la beauté intime de Huê. Si vous y venez, choisissez un après-midi, apportez un livre et une étoffe, installez-vous dans l’herbe. Huê vous racontera alors, en silence et longuement, ses histoires – par le souffle de la rivière, la lumière du couchant et des sourires légers comme des nuages.
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