 
 Dans un entretien accordé au Journal Nhân Dân, le général de corps d’armée Nguyen Minh Chinh, vice-président permanent de l’Association nationale de cybersécurité (NCA), a souligné qu’il s’agit de la première convention mondiale des Nations unies sur la cybercriminalité, et que le fait de choisir Hanoï pour la cérémonie d’ouverture démontre la confiance et l’estime de la communauté internationale envers la capacité du Vietnam à garantir la cybersécurité.
Désormais, Hanoï devient un point de convergence pour la coopération internationale dans la lutte contre la cybercriminalité transfrontalière. Pour les Nations unies, cet événement reflète un large consensus mondial ; pour le Vietnam, il constitue une preuve tangible de son savoir-faire organisationnel, de sa crédibilité et de son influence dans les initiatives mondiales sur la cybersécurité. En y adhérant, le Vietnam réaffirme sa volonté de marcher aux côtés des pays et des entreprises, dans un esprit de partenariat équitable, en vue d’un espace numérique sûr, fiable et durable.
Pour assurer le succès de l’événement, le Vietnam a mobilisé de nombreux moyens et renforcé la coordination entre les ministères et organismes concernés. Près de 100 pays et territoires se sont inscrits à la conférence, dont plus de 40 ont envoyé des délégations pour signer la Convention. De la sécurité à la logistique, en passant par la communication, chaque étape devait respecter les normes internationales. Ce fut à la fois une pression et une opportunité pour le Vietnam de démontrer sa capacité à coordonner et à garantir une sécurité absolue, un élément clé dans le domaine de la cybersécurité.
L’Association nationale de cybersécurité, en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères et le ministère de la Sécurité publique, a créé le site officiel hanoiconvention.org, sécurisé, multilingue et convivial. L’Association a également participé à plusieurs forums internationaux en Thaïlande, aux États-Unis et en Autriche pour promouvoir le message de la Convention de Hanoï et renforcer la diplomatie numérique.
Sur le plan national, l’Association a lancé le concours « Étudiants et Convention de Hanoï », qui a attiré des milliers de participants issus de plus de 155 universités et établissements d’enseignement supérieur à travers le pays, contribuant à diffuser l’esprit d’intégration et à sensibiliser à la cybersécurité. Elle a aussi collaboré avec les ministères pour préparer les visites de la délégation onusienne, inspecter les sites, élaborer l’ordre du jour, assurer la logistique et la sécurité, encourager la participation des entreprises à l’exposition de produits et de services de cybersécurité, et coordonner les activités de communication.
La signature de la Convention de Hanoï ouvre trois grandes opportunités : premièrement, elle élargit la coopération internationale en matière d’échange d’informations, d’enquêtes et d’assistance judiciaire sur la cybercriminalité. Deuxièmement, elle contribue à perfectionner le cadre juridique national, en favorisant la révision et l’harmonisation de la Loi sur la cybersécurité, du Code pénal et de la Loi sur la sécurité de l’information, afin de les rendre compatibles avec les pratiques internationales. Troisièmement, elle stimule le développement de l’industrie de la cybersécurité, facilitant l’accès des entreprises vietnamiennes aux technologies, aux ressources humaines, aux capitaux et aux marchés internationaux, et renforçant leur autonomie numérique.
 
 Cependant, ces opportunités s’accompagnent aussi de défis considérables. Premièrement, le niveau de préparation en matière de cybersécurité reste inégal, seulement 11 % des institutions et entreprises atteignant un haut degré de réactivité face aux incidents. Deuxièmement, les défis juridiques et de coordination internationale demeurent, le Vietnam devant intégrer les dispositions de la Convention dans son système juridique tout en respectant sa souveraineté nationale. Troisièmement, il s’agit de trouver un équilibre entre sécurité et protection de la vie privée des citoyens dans l’espace numérique.
Selon le général Nguyen Minh Chinh, l’Association nationale de cybersécurité jouera le rôle de pont entre les secteurs public, privé et international dans la mise en œuvre de la Convention. Avant l’événement, elle a mené des campagnes de communication, organisé des séminaires internationaux, apporté un soutien technique aux ministères, et lancé le programme national de formation en cybersécurité (nCademy) afin de renforcer les compétences humaines. Pendant la cérémonie, elle a servi de point de contact entre entreprises, experts et agences publiques, fournissant des informations techniques et un appui logistique aux délégations étrangères.
Après la signature, l’Association poursuivra la diffusion des normes internationales, aidera les entreprises à se conformer aux règlements mondiaux, développera une main-d’œuvre hautement qualifiée en cybersécurité, et proposera la création d’un réseau de réponse rapide, relié au système international coordonné par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
Le général Nguyen Minh Chinh a exprimé son espoir que la Convention de Hanoï devienne un catalyseur permettant au Vietnam d’entrer dans une nouvelle ère de cybersécurité, proactive, autonome et pleinement intégrée, et qu’elle serve de base solide pour transformer les engagements internationaux en actions concrètes, contribuant à bâtir un environnement numérique sûr et fiable pour la nation et ses citoyens.
 
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
  