Promouvoir le développement des transports verts

À Hanoï, capitale vietnamienne, où le nombre de véhicules routiers continue d’augmenter, le développement d’un système de transports publics utilisant des carburants respectueux de l’environnement est considéré comme une solution clé pour réduire à la fois les embouteillages et la pollution.

Un métro en service sur la ligne Cat Linh – Ha Dong. Photo : qdnd.vn
Un métro en service sur la ligne Cat Linh – Ha Dong. Photo : qdnd.vn

Soutien aux taux d’intérêt pour l’investissement dans les bus électriques

Hanoï compte actuellement plus de 8 millions de véhicules routiers, dont environ 1 million de voitures et 7 millions de motos, tandis que le taux de transport public de passagers dans la capitale n’atteint que 17 à 18 %. Cette situation pèse sur les infrastructures de transport et constitue l’une des causes majeures de pollution environnementale.

Ces dernières années, la ville de Hanoï a mis en place de nombreuses mesures pour développer son réseau de bus, notamment les bus utilisant des énergies propres, avec des politiques de soutien aux entreprises investissant dans ce type de transport. Récemment, le Conseil populaire de Hanoï a adopté une résolution modifiant et complétant certaines dispositions concernant le développement prioritaire du transport public de passagers à forte capacité ; l’encouragement à l’investissement dans la construction et l’exploitation de stations, parkings pour voitures et autres véhicules motorisés ; ainsi que l’application de technologies avancées dans la gestion et l’exploitation du système de transport.

Selon la nouvelle réglementation, le budget de la ville soutient 70 % des intérêts bancaires ou des prêts provenant du fonds d’investissement et de développement de la ville, avec un plafond de financement correspondant à 100 % de la valeur du contrat de prêt pendant toute la durée du prêt (maximum 10 ans), pour les projets des entreprises investissant dans les infrastructures de transport public à forte capacité et pour les entreprises fournissant des services de transport public par bus électrique ou utilisant des énergies propres, ainsi que pour le développement de l’infrastructure correspondante (postes de transformation, stations de recharge ou de ravitaillement) pour chaque projet spécifique.

Selon le Comité populaire de Hanoï, l’augmentation du taux de soutien à 70 % au lieu de 50 % reflète le double ou triple coût d’investissement des bus électriques par rapport aux bus diesel, entraînant une hausse des frais d’intérêt d’environ 67 à 70 %, proportionnelle à l’augmentation totale de l’investissement. Par ailleurs, ce niveau de soutien est aligné sur celui appliqué dans d’autres provinces et localités.

De plus, la durée du soutien est désormais étendue à toute la durée du contrat de prêt, dans la limite de 10 ans, au lieu des 5 premières années prévues précédemment. Cette mesure vise à maximiser l’aide aux entreprises investissant dans le secteur et correspond au cycle d’amortissement actuel des bus à Hanoï.

Compléter le réseau de métro urbain

Le métro urbain est quant à lui considéré comme une solution à long terme, constituant l’épine dorsale du futur système de transport, avec les lignes de bus comme maillons complémentaires, offrant ainsi un maximum de commodité aux habitants.

Lors de la première réunion du Comité de pilotage des projets de métro de Hanoï, Nguyen Cao Minh, chef du Management des métros urbains de Hanoï, a indiqué que la ville vise à achever 96,8 km de lignes de métro d’ici 2030 et 301 km d’ici 2035.

À ce jour, la ligne 3.1 Nhon – gare de Hanoï a finalisé le tronçon aérien de 8,5 km (Nhon – Cau Giay) et poursuit la construction du tronçon souterrain (Cau Giay – gare de Hanoï), avec un forage prévu pour le premier trimestre 2026, suivi de l’installation des équipements. Par ailleurs, la ligne Nam Thang Long – Tran Hung Dao a été inaugurée le 9 octobre 2025. En parallèle, le Management des métros urbains prépare activement les démarches pour le projet de la ligne 5 Van Cao – Hoa Lac, dont le démarrage est prévu fin 2025, conformément aux instructions du Comité populaire.

Cependant, selon des experts en transport, en complément de la construction et de l’achèvement du réseau de métro, il est essentiel de développer un réseau de transport connecté, incluant des bus verts et des minibus pouvant circuler dans les quartiers résidentiels et les voies étroites. Cela constitue une condition de base pour permettre aux habitants d’accéder au métro, tout en garantissant la qualité des trains et le confort des usagers.

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