Quand les buffles dessinent leur chemin sur les plaines inondées de Tay Ninh

Quand les buffles dessinent leur chemin sur les plaines inondées de Tay Ninh

Avant même que le jour ne se lève, le voyageur Nguyen Van May quitte Ho Chi Minh-Ville à moto, traversant la brume matinale pour rejoindre Tay Ninh (anciennement Long An), avec le désir de figer dans l’objectif l’instant magique où les buffles, majestueux, glissent lentement à travers les plaines inondées.

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Aux premiers jours de juin, alors que la lumière du matin effleure doucement les eaux calmes des champs inondés de Tram Lac, une ancienne contrée du district de Duc Hoa, autrefois rattachée à Long An et, aujourd’hui, terre de Tay Ninh, Nguyen Van May, ingénieur en informatique de 32 ans, est déjà sur place. Appareil en main, il cherche à saisir la beauté fugace de la « mùa len trâu », une scène emblématique de la vie rurale, empreinte de douceur et d’harmonie, propre aux campagnes du Sud vietnamien. Photo : Znews.
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La « mùa len trâu », littéralement « la saison où les buffles avancent librement », est une expression populaire du Sud-Ouest vietnamien, désignant la période allant de juillet à octobre du calendrier lunaire, lorsque les champs sont largement inondés. Durant ces mois, les habitants laissent les buffles et les vaches en liberté, les laissant chercher, par instinct, les pâturages situés sur les hauteurs, à l’abri des crues.  Photo : Znews.
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Passionné de photographie et de voyage, Nguyen Van May s’était renseigné à l’avance sur Tram Lac et la « mùa len trâu ». Dès l’aube, il attendait le moment où les buffles s’élancent vers les pâturages. Vue du ciel, la scène offrait une fresque paisible et saisissante : des silhouettes sombres se mouvaient lentement sur les nappes d’eau, traçant une harmonie spontanée sur les rizières éclatantes de vert et d’ocre.
Photo : Znews.
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À travers son objectif, une scène saisissante se dévoile : un troupeau d’une trentaine de buffles traverse lentement les champs inondés, certains s’immergeant à demi dans les flaques étincelantes. « J’ai attendu avec patience le moment où tout le troupeau s’engage d’un même mouvement dans les prairies, afin de capturer les images les plus vivantes et harmonieuses », confie-t-il.
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À ses yeux, la prise de vue depuis les airs ne se limite pas à un simple changement d’angle : elle ouvre une fenêtre sur un univers plus vaste, plus vibrant. Le paysage, ainsi révélé dans toute son ampleur, gagne en grandeur et en clarté, chaque élément trouvant sa juste place dans une composition presque chorégraphiée. Photo : Znews.
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« Ce que j’aime par-dessus tout, c’est saisir ces instants de calme absolu : un ou deux buffles broutant dans la mer de verdure, ou s’abandonnant à la fraîcheur de l’eau dans les champs inondés », confie-t-il d’une voix douce. Photo : Znews.
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Pour Nguyen Van May, la « mùa len trâu » ne se résume pas à une simple matière photographique. C’est une respiration du pays, une trace silencieuse du lien ancestral entre l’homme et la nature, un fragment vivant de la mémoire rurale du Sud-Ouest du Vietnam. Photo : Znews.
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« La mùa len trâu, c’est comme une fresque vivante du monde rural : la boue tiède, le soleil naissant et les rires clairs des paysans s’entrelacent dans le silence apaisant de la nature », murmure le voyageur, le regard encore suspendu à ces instants de grâce. Photo : Znews.
À la découverte de la « mùa len trâu » à travers une courte vidéo signée Le Hiep Loi, en lice au concours photo et vidéo « Happy Vietnam 2024 ».
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