Récolte de manioc dans les zones sinistrées de Da Nang
Les glissements de terrain survenus dans certaines localités montagneuses de la ville de Da Nang (au Centre du Vietnam) ont causé de lourds dégâts aux cultures agricoles.
Ces derniers jours, les habitants de plusieurs hameaux et villages de la commune de Tra Linh s’efforcent de s’entraider pour sauver les parcelles de manioc encore intactes, directement sur les sites touchés par les glissements de terrain.
Les champs de manioc des habitants de Tra Linh ont été ensevelis sous les éboulis provenant du flanc de la montagne. Principalement issus de l’ethnie Xo Dang, les habitants unissent leurs forces pour récolter ce qu’il est encore possible de vendre aux commerçants, alors que la route reliant la zone vient tout juste d’être rouverte à la circulation.
La récolte effectuée sur un site récemment éboulé demeure toutefois périlleuse. Les habitants ont attendu près d’une semaine que le temps s’améliore et que le sol s’assèche avant de pouvoir commencer le travail. C’est dans ces moments difficiles que l’esprit de solidarité et d’entraide se manifeste, lorsque les villageois se portent volontairement secours les uns aux autres. Les hommes se chargent des tâches les plus pénibles, creusant pour extraire les racines de manioc enfouies sous une épaisse couche de terre, au bord du ravin.
Les femmes, quant à elles, s’occupent de trier le manioc, de le mettre en sacs et de l’emballer. À cette période, le manioc est acheté par les commerçants à un prix d’environ 1 600 dôngs le kilo. Cependant, tenter de sauver ce qui reste de la récolte demeure l’une des rares solutions dont ils disposent pour stabiliser leur vie quotidienne. Ensemble, les habitants transportent les sacs de manioc jusqu’au point de rassemblement, où ils attendent les véhicules des commerçants venus les acheter.