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Kawa Wandi aux côtés des enfants de Quang Nam lors de ses actions caritatives. Photo : P.V |
De Wandi à « Khôi Vietnam »
« Mon nom suédois est Kawa Wandi, mais à Hôi An, tout le monde m’appelle affectueusement Khôi. Appelez-moi Khôi, Khôi Hôi An - Vietnam », confie-t-il avec un sourire.
C’est un ami du couple qui lui a attribué ce prénom vietnamien. Lorsqu’on lui demande pourquoi, il éclate de rire : « Nous sommes amis depuis longtemps et nous plaisantons toujours sur le fait que nous sommes aussi beaux l’un que l’autre. J’ai donc voulu un prénom qui reflète cet humour et cette élégance. » Ainsi est né Khôi.
Installé à Hôi An depuis quatre ans, ce Suédois à la barbe fournie et aux cheveux bouclés est devenu un visage familier dans les ruelles pittoresques de la ville. Avec sa femme et ses trois enfants, il vit dans une petite villa à Câm Thanh. Tandis que Nisha assure l’éducation des enfants via l’enseignement en ligne, Wandi, lui, se consacre à ses affaires.
C’est en 2017 que leur aventure commence. En quête de découvertes et de souvenirs inoubliables pour leurs enfants, ils cèdent leurs investissements en Suède et louent leur maison afin de parcourir le monde. Le Vietnam, bien que connu pour ses liens amicaux avec la Suède, ne figurait pas initialement sur leur itinéraire. Mais le coup de foudre fut immédiat.
« Hôi An - Je t’aime »
Dès leur installation, Wandi et sa famille sont frappés par la gentillesse des habitants et la sérénité des lieux. Rapidement, il s’investit dans la communauté locale. En pleine pandémie de COVID-19, il utilise ses ressources pour acheter du riz et des denrées alimentaires, aidant les familles en difficulté.
Une fois la crise sanitaire passée, son engagement ne faiblit pas. Il se rend à Quang Binh, Quang Tri, puis dans les régions reculées de Tây Giang (Quang Nam) pour mener des actions caritatives : distribution de vêtements et de fournitures scolaires et installation de systèmes de filtration d’eau. Son implication dépasse le simple volontariat. Il crée un fonds de charité pour soutenir les populations vulnérables du centre du Vietnam, y investissant plusieurs milliards de dôngs.
Quand la question du départ se pose enfin, la réponse est unanime : aucun membre de la famille ne souhaite quitter Hôi An.
« Mes enfants veulent rester ici. Ils s’y sentent en sécurité, ils aiment cette atmosphère paisible. C’est un endroit de rêve, celui que nous cherchions depuis le début », raconte Wandi.
En évoquant le film thaïlandais Hôi An, Anh yêu em (Hôi An, Je t’aime), tourné dans la ville, il éclate de rire et répète ces mots en vietnamien : « Hôi An, Anh yêu em », une déclaration qu’il adresse désormais à sa ville d’adoption.