Afin d’assurer la mise en œuvre efficace de la stratégie de développement du secteur forestier du Vietnam pour la période 2021 – 2030, avec vision à l’horizon 2050, le Premier ministre a publié la décision no 809/QD-TTg approuvant le Programme de développement forestier durable pour la période 2021 – 2025.
En vertu de ce programme, le secteur forestier doit devenir une industrie économique et technique basée sur la gestion, la protection, le développement et l’utilisation durable des ressources forestières et des terres forestières. Cela contribuera à assurer une large participation des organisations et des individus aux activités forestières, à mobiliser les ressources financières privées, à renforcer l’application des sciences et des technologies avancées, ainsi qu’à maximiser le potentiel et la valeur des forêts pour le développement durable.
Le programme a pour objectif d’améliorer la productivité et la qualité des forêts, de répondre aux exigences d’approvisionnement en matières premières pour la production et la consommation, de protéger l’environnement, de conserver la biodiversité, de minimiser les impacts négatifs causés par les catastrophes naturelles et de renforcer la capacité d’adaptation au changement climatique. Il vise à protéger et à développer durablement l’ensemble des zones forestières existantes et celles nouvellement créées durant la période 2021 – 2025, ce qui contribue au maintien d’un taux de couverture forestière nationale stable d’environ 42 %.
Il faut également développer le secteur forestier dans une direction moderne, efficace et efficiente, tout en créant une chaîne de valeur allant du développement, de la protection et de l’utilisation des forêts à la transformation et à la commercialisation des produits forestiers.
Il est nécessaire de promouvoir le potentiel, les rôles et les effets des forêts afin que la sylviculture contribue de plus en plus au développement socio-économique, à la protection de l’environnement, à la sécurité de l’eau, à l’atténuation des catastrophes naturelles, à la réponse proactive et efficace au changement climatique, à la conservation des ressources naturelles, à la préservation de la biodiversité, à la création d’emplois et à l’augmentation des revenus en faveur de la population locale, à la garantie de la défense et de la sécurité nationale, ou encore à la mise en œuvre des objectifs nationaux de développement durable.
Toujours selon ledit programme, d’ici 2050, le secteur forestier du Vietnam doit devenir vraiment un secteur économique moderne, efficace et hautement compétitif, en faisant jouer pleinement les potentialités et les avantages des ressources forestières tropicales, des technologies modernes et respectueuses de l’environnement, en créant des produits et services diversifiés à haute valeur ajoutée, en participant activement aux chaînes d’approvisionnement mondiales de valeur, contribuant de plus en plus au développement durable du pays.
Le Vietnam a participé à plusieurs accords de promotion du commerce international, tant au niveau bilatéral que multilatéral, notamment dans le secteur du bois et de l’exportation de produits forestiers, ce qui nécessite le développement stable des zones de matières premières, avec une origine légale, une qualité bien assurée et des prix compétitifs.
Comme de nombreux pays du monde, le Vietnam doit être confronté à des défis dus au changement climatique qui est de plus en plus complexe et imprévisible. Cela exige la participation de toute la communauté et de l’ensemble du système politique dans le développement et la protection des forêts.
Le Vietnam s’est également engagé à ramener ses émissions nettes à zéro d’ici 2050 et à réduire les émissions de gaz à effet de serre (méthane) de 30 % d’ici 2030, lors de la 26e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26). Pour réaliser ces engagements, il a accordé une grande priorité au développement durable des forêts pour absorber le CO2 et réduire les émissions de gaz à effet de serre, le considérant comme une tâche clé du secteur forestier et de l’ensemble de la société dans la période actuelle.
Le Vietnam s’est engagé à ramener ses émissions nettes à zéro d’ici 2050 et à réduire les émissions de gaz à effet de serre (méthane) de 30 % d’ici 2030, lors de la 26e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26). Photo: NDEL |
D’ici 2050, le secteur forestier du Vietnam doit devenir vraiment un secteur économique moderne, efficace et hautement compétitif. Photo: NDEL |
Le 25 octobre 2024, le Premier ministre Pham Minh Chinh a promulgué le décret no 140/2024/ND-CP réglementant la liquidation des forêts plantées. En vertu de ce décret, il y a deux types de forêts plantées qui peuvent être liquidées. Le premier concerne les forêts plantées en phase d’investissement qui sont endommagées en raison de catastrophes naturelles, de parasites ou de maladies. Ces forêts ne répondent plus aux critères juridiques sur l’investissement dans les travaux sylvicoles. Le deuxième concerne les forêts plantées qui sont endommagées après la période d’investissement pour les raisons ci-dessus et qui ne répondent plus aux normes nationales sur les forêts plantées.
La planification forestière nationale pour la période 2021 – 2030
Un peu auparavant, le 24 août 2024, le Premier ministre a approuvé la planification forestière nationale pour la période 2021 – 2030, avec vision jusqu’en 2050. Cette planification vise à protéger les espaces sauvages, y compris les terres boisées et non boisées destinées au développement forestier, ainsi que les projets d’infrastructures forestières, tels que systèmes de pépinières, routes de transport des produits forestiers et installations servant à la protection des forêts comme postes de garde, tours de guet et pare-feu.
L’objectif principal est de faire du secteur forestier une industrie économique et technique basée sur la gestion, la protection, le développement et l’utilisation durable des ressources forestières et des terres forestières. Cela contribuera à assurer une large participation des organisations et des individus aux activités forestières, à mobiliser les ressources sociales et à maximiser le potentiel et la valeur des forêts pour le développement durable.
En fin de compte, le plan d’aménagement contribuera au développement socio-économique, à la protection de l’environnement, à la conservation des ressources naturelles, à l’augmentation de la biodiversité et à la réponse au changement climatique.
Les objectifs spécifiques comprennent le maintien d’un taux de couverture forestière nationale stable de 42 à 43 %, avec l’accent mis sur l’amélioration de la qualité des forêts, en particulier des forêts naturelles existantes, et l’augmentation de la valeur de la production forestière d’environ 5 % par an en moyenne. Selon le plan, la valeur des exportations de bois et de produits forestiers devrait atteindre 20 milliards de dollars d’ici 2025 et 25 milliards d’ici 2030.
D’ici 2025, les revenus des forêts de production plantées par unité de surface augmenteront d’un facteur 1,5. Ce chiffre devrait doubler d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2020. Les revenus des services environnementaux forestiers devraient augmenter en moyenne de 5 % par an pour atteindre une valeur d’environ 3,5 billions de dongs (141 millions de dollars) par an d’ici l’année prochaine et d’environ 4 billions de dongs (161 millions de dollars) par an de 2026 à 2030.
Le plan décrit également sept groupes de mesures et neuf domaines dans lesquels l’État vietnamien accorde la priorité au soutien des investissements.
Il s’agit notamment du transfert de technologies nouvelles et avancées dans la production forestière, de la création de plans de gestion forestière durable et de la délivrance de certificats de forêts de production, de la mise en place de systèmes d’infrastructures forestières pour les forêts plantées, et de la production de plants d’arbres forestiers de haute qualité.
Il importe aussi de créer des modèles de coopération en matière de protection et de développement des forêts dans les zones particulièrement difficiles, de mettre en œuvre des activités de protection et de régénération des forêts avec des plantations supplémentaires pour les forêts de production naturelles dans les zones montagneuses, frontalières ou insulaires, et les régions particulièrement difficiles, de soutenir le développement communautaire pour améliorer les moyens de subsistance et la vie des personnes vivant dans les zones tampons des forêts à usage spécial, de former une main-d’œuvre liée à la foresterie, ainsi que de promouvoir les investissements et de développer le marché dans ce secteur.