Du 14 au 18 juillet, une série de sessions de formation s’est tenue à Ho Chi Minh-Ville dans le cadre du projet « Promotion de l'économie circulaire pour les entreprises » (ACE-Biz), avec la participation de plus de 100 participants.
Ce projet a été mis en œuvre par le ministère de l'Industrie et du Commerce en coordination avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), et financé par le gouvernement néerlandais.
Le programme comprend une formation de base sur l'économie circulaire et deux formations spécialisées pour le secteur des plastiques (tenues les 15 et 16 juillet) et celui du textile (prévues les 17 et 18 juillet).
Les cours en présentiel et en ligne sont dispensés par des experts de l'Université des sciences appliquées de Saxion (Pays-Bas), du PNUD Vietnam, de l'Institut pour le développement de l'économie circulaire (ICED).
Le programme de formation présente les principales politiques et tendances, tant au niveau national qu’international, telles que le Pacte vert pour l'Europe (EU Green Deal), le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (MACF), le Règlement sur l'écoconception des produits durables (ESPR), ainsi que les textes législatifs nationaux tels que la Loi sur la protection de l'environnement de 2020, le Décret sur la responsabilité élargie des producteurs (REP), le Plan d'action national pour la mise en œuvre de l'économie circulaire, et le Programme d'action national pour la promotion de la production et de la consommation durables pour la période 2021-2030.
Des cours approfondis dédiés à l'industrie des plastiques et des textiles se concentrent sur les stratégies d'écoconception, l'augmentation de l'utilisation de matériaux recyclés, l'application de technologies de recyclage appropriées (mécanique, chimique) et le développement d'un système logistique pour la valorisation des produits post-consommation.

« L'économie circulaire n'est plus un concept d'avenir, mais une exigence urgente du présent », a souligné Patrick Haverman, représentant en chef adjoint du PNUD au Vietnam.
Selon Patrick Haverman, dans un contexte de préoccupation des consommateurs pour la durabilité et de renforcement des normes liées à l’environnement des chaînes d'approvisionnement mondiales, le modèle circulaire représente « une opportunité d'innover, de réduire les coûts et de se différencier sur le marché ».
Il a affirmé : « Pour les entreprises, l’économie circulaire est non seulement une responsabilité, mais aussi un facteur de compétitivité et d'adaptabilité. »
Partageant le même point de vue, Mme Nguyen Thi Lam Giang, directrice du Département de l'innovation, de la transformation verte et de la promotion industrielle au ministère de l'Industrie et du Commerce, a souligné que les entreprises vietnamiennes subissent une forte pression pour se conformer aux exigences d'utilisation efficace des ressources et de l'énergie et aux normes environnementales du marché international.
« L'application de modèles durables et circulaires apporte des avantages concrets et de nouvelles opportunités pour développer le marché des produits verts labellisés », a déclaré Mme Giang.
Le professeur Tim Haaker, de l'Université des sciences appliquées de Saxion, a présenté les principales politiques environnementales de l'UE, telles que le pacte vert pour l'Europe, le plan d'action pour l'économie circulaire (PAEC), le règlement sur l'écoconception des produits durables (ESPR), le passeport numérique des produits (PNP), le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (MACF) et la directive sur la publication d'informations en matière de développement durable (DRDD).

Selon lui, ces cadres politiques deviennent progressivement des exigences techniques incontournables que les entreprises souhaitant accéder au marché européen ou mondial doivent en avoir une parfaite compréhension.
En analysant en profondeur le système politique national favorisant l'économie circulaire, notamment la Loi de 2020 sur la protection de l'environnement, le Décret 05/2025/ND-CP relatif à la responsabilité élargie des producteurs (REP) et les décisions no 687/QD-TTg et 222/QD-TTg relatives au Plan d'action national, le professeur agrégé Nguyen Hong Quan, directeur de l’ICED, a souligné que les exigences de l'UE en matière de responsabilité sociale des entreprises (RSE), de gouvernance durable (ESG) et d'objectifs de zéro émission nette deviennent progressivement des conditions obligatoires pour que les entreprises maintiennent leur position dans la chaîne d'approvisionnement mondiale.
Lors du programme de formation, des outils techniques pour aider les entreprises à traduire la prise de conscience en action ont été abordés, à savoir la méthode d'analyse du cycle de vie (ACV), un ensemble d'outils de mesure d’évaluation de l'impact environnemental (Higg FEM) et des orientations pour l'application de la norme ISO 59010:2024, une nouvelle norme soutenant la transformation des modèles économiques circulaires.
La docteure Do Thu Nga (Institut d'écologie et d'environnement – EEI) a souligné le rôle fondamental de concepts, tels que la production et la consommation durables, la chaîne d'approvisionnement verte, la symbiose industrielle et la réflexion sur le cycle de vie des produits.
Selon Mme Nga, des modèles, tels que les 9R, ou les cinq principes fondamentaux de la production et de la consommation durables, permettent non seulement d'optimiser les ressources, mais offrent également des avantages concurrentiels aux entreprises sur un marché de plus en plus « vert ».
« Le PNUD s'engage à soutenir le Vietnam dans sa transition vers une économie circulaire, par le dialogue politique, la conception et la mise en œuvre d'initiatives, la mobilisation du secteur privé et la promotion de l'apprentissage entre les pays en développement », a déclaré M. Haverman.

Mme Fleur Gribnau, première secrétaire, responsable des affaires économiques à l'ambassade des Pays-Bas au Vietnam, a déclaré : « Les Pays-Bas sont fiers de soutenir ce projet. Je suis convaincue que ce programme de formation aidera les entreprises à mieux s'adapter aux cadres juridiques internationaux et à renforcer leur capacité de transformation verte afin que leurs produits deviennent plus compétitifs et puissent être exportés vers le marché européen. »
« Ainsi, nous pourrons bâtir un avenir prospère, durable et inclusif pour les générations futures », a déclaré Mme Gribnau.
Ce programme de formation s'inscrit dans le cadre des activités du projet ACE-Biz, qui vise à aider les entreprises vietnamiennes à améliorer leur capacité de transformation verte, à s'adapter aux normes internationales et à contribuer à la croissance verte nationale.