Quatre sous-thèmes ont animé les échanges : « Institutions incitatives et essor des entreprises », « Science, innovation et leviers de croissance », « Affûter les pointes stratégiques pour s’internationaliser » et « Valoriser les ressources internes pour des percées décisives ». L’événement a réuni des économistes, des représentants institutionnels et des décideurs politiques, déterminés à éclairer les conditions d’un développement transparent et moderne, à la hauteur des exigences du nouveau contexte mondial.
Cinq failles juridiques majeures
Selon Nguyen Hong Phong, vice-président de l’Association des jeunes entrepreneurs du Vietnam et de l’Association des entreprises de science et technologie, la législation actuelle souffre de cinq lacunes notables : lenteur du cycle législatif, absence de mécanisme de test sécurisé, rigidité des normes, manque d’instances de prospective technologique et faiblesse des réseaux de connexion.
« La loi sur les transactions électroniques de 2005 est devenue rapidement obsolète face au commerce transfrontalier et à l’essor de la fintech ou de la blockchain. Il a fallu attendre 2023 pour qu’une version révisée voie le jour » a-t-il illustré ?
Pour Le Truong Son, recteur de l’Université de droit de Hô Chi Minh-Ville, malgré la transition réussie d’une économie planifiée vers un marché dynamique, le secteur privé reste confronté à de multiples obstacles. Il a rappelé les trois « goulots d’étranglement » identifiés par le secrétaire général Tô Lâm : institutions, infrastructures et ressources humaines. Parmi les solutions proposées figure la garantie d’une législation stable, transparente et cohérente, ainsi que le renforcement de son application afin de stimuler la performance économique.
Un appel à un programme national
Les débats ont également fait émerger plusieurs recommandations : lancement d’un programme national de soutien à l’intégration internationale des jeunes entrepreneurs, amélioration du cadre institutionnel pour l’économie verte et circulaire, investissements stratégiques dans les infrastructures et la logistique, création de centres spécialisés pour le contrôle des produits agricoles, ainsi que la mise en place de dialogues réguliers entre administrations et entreprises.
Depuis ses premières éditions en 2016 et 2017, le VPSF s’impose comme un espace d’influence où la voix du secteur privé trouve un écho auprès des plus hautes instances. Certaines propositions issues du Forum ont contribué à l’adoption de la Résolution 10-NQ/TW (XIIe mandat), marquant une étape décisive dans la reconnaissance du rôle moteur du secteur privé dans le développement économique du Vietnam.