Il s’agit du résultat d’un travail de recherche dans le cadre du Programme national scientifique et technologique sur les ressources naturelles, l'environnement et le changement climatique pour la période 2016-2020.
Les évaluations de 50 espèces d'oiseaux montrent que 16 sont très vulnérables. Sur les 288 espèces végétales examinées, 93 sont classées comme très vulnérables.
Selon les scientifiques, les activités d'adaptation au changement climatique au Vietnam demeurent limitées. Les connaissances sur la conservation de la biodiversité dans le contexte de changement climatique sont encore relativement nouvelles pour les responsables des aires protégées et des parcs nationaux.
Au niveau national, certains programmes d’action pour la conservation d’espèces à forte valeur patrimoniale telles que pangolin, tortue, éléphant, primate, tigre, ont été lancés mais il n’y en a aucun axé sur la conservation des espèces vulnérables au changement climatique.
Avec des ressources limitées pour la conservation, l'identification des zones de conservation prioritaires est essentielle pour concentrer les ressources techniques, financières et technologiques afin d'atteindre une efficacité élevée.
Sur 105 aires protégées étudiées, 26 ont une priorité très élevée. Elles sont principalement situées le long de la cordillère de Truong Son, qui va de la province de Lam Dong jusqu’au Centre septentrional.
Selon Hoang Thi Thanh Nhan, spécialiste du Département de la conservation de la nature et de la biodiversité (relevant de l’Administration de l’environnement du Vietnam), il est nécessaire d’améliorer les compétences des gestionnaires des aires protégées pour développer des plans d’adaptation efficace, d'élaborer des programmes d’action pour la conservation de la biodiversité dans le contexte de changement climatique en faveur des aires protégées importantes et sensibles. Cela servira à identifier les priorités et favoriser les appels au financement.
Il est en outre important d’élaborer un programme d’action au niveau national au service de la conservation des espèces menacées, rares, précieuses et vulnérables au changement climatique, d’assister les communautés locales vivant à proximité des forêts, dans les zones tampons des aires protégées, dans le traitement des impacts du changement climatique.