Des étrangers séduits par la culture vietnamienne

De nombreux étrangers qui viennent au Vietnam sont tombés sous le charme de la culture vietnamienne. C’est le café du coin, l’art de la calligraphie ou la galerie, etc.
Lattanaphone Phetphilanon (à droite). Photo : thoidai.com.vn
Lattanaphone Phetphilanon (à droite). Photo : thoidai.com.vn

Lattanaphone Phetphilanon (24 ans, laotienne, doctorant à l’Académie diplomatique, Vietnam) : Passionné de café de Hanoi

Je suis venue à Hanoi pour étudier en 2019. L’une des expériences culturelles mémorables à Hanoi est l’habitude « d’aller dans les cafés ». À Hanoi, « aller au café » ne se résume pas seulement à déguster un café, mais aussi de nombreuses autres boissons, telles que du thé au lait, des smoothies ou des jus de fruits.

Mes amis vietnamiens et moi allons souvent dans des cafés le week-end matin ou après l’école. Hanoi compte de nombreux cafés aux styles variés, chacun offrant son propre espace paisible et relaxant.

J’aime particulièrement le café aux œufs, une spécialité de Hanoi. Une tasse de café avec une couche de crème aux œufs onctueuse, parfumée et sucrée me réchauffe par temps froid. Cela procure une sensation à la fois agréable et riche.

Ce qui m’a le plus impressionnée, c’est que les Vietnamiens considèrent le café comme une partie de la vie. Ce n’est pas seulement un endroit pour déguster un café, mais aussi un espace pour discuter, se détendre, prendre des photos et même étudier et travailler.

Pour moi, « aller dans les cafés » est devenu une partie indispensable de la vie à Hanoi. Cela fait partie de la culture et m’aide à mieux comprendre le peuple vietnamien et sa vie.

Jean Sébastien-Grill : un Français passionné de calligraphie vietnamienne

Une photo avec la légende « Viet Nam Oi ! Truong Giang Ve Que An Tet » (Oh Vietnam ! Truong Giang rentre chez lui pour le Têt) évoque l’exclamation joyeuse d’un Vietnamien loin de chez lui. Pourtant, elle a en fait été partagée par Jean Sébastien Grill, un Français dont le nom vietnamien est Truong Giang.

Captivé par la calligraphie, Jean Sébastien a décidé d’apprendre cette forme d’art. Photo : thoidai.com.vn

Captivé par la calligraphie, Jean Sébastien a décidé d’apprendre cette forme d’art. Photo : thoidai.com.vn

Il est arrivé au Vietnam juste avant le jour du culte des Dieux de la Cuisine (le 23e jour du dernier mois lunaire) pour rejoindre les Hanoïens dans la tradition du lâcher de carpes.

Au début de son « retour au pays », Jean était très occupé. Il a visité plusieurs endroits avec sa famille, il a acheté des ao dài (tunique traditionnelle vietnamienne) pour sa femme et ses enfants pour le Têt, et a participé à la cérémonie d’ouverture de la Fête de calligraphie de printemps au Temple de la Littérature, où il est connu comme le premier étranger à avoir participé au festival en 2023.

Jean Sébastien, né en 1982, a d’abord suivi une formation de graphiste, puis s’est orienté vers l’acupuncture en médecine traditionnelle orientale.

Il s’est marié avec une Française d’origine vietnamienne en 2006 et tous deux sont tombés amoureux du Vietnam.

« Au Vietnam, je reçois toujours des sourires amicaux. Les Vietnamiens sont toujours prêts à aider sans rien attendre en retour. De nombreuses familles vietnamiennes vivent ensemble à travers les générations, ce qui crée une atmosphère très chaleureuse », a-t-il partagé.

En 2015, Jean et sa famille ont déménagé définitivement au Vietnam. Durant ce temps, un ami sud-coréen, il a fait découvrir l’art de la calligraphie.

Captivé par cette forme d’art, il a décidé d’apprendre la calligraphie. Son voyage a commencé par la pratique de l’écriture vietnamienne, et il a choisi le nom vietnamien Nguyen Truong Giang.

Venant d’une culture différente, pratiquer l’encre noire sur du papier « do » (poonah) était un défi de taille pour Jean. Il a passé beaucoup de temps dans sa salle d’étude à s’entraîner à écrire et à moudre des bâtons d’encre.

Pour transmettre de la valeur à travers son écriture, il pense qu’il ne suffit pas d’écrire magnifiquement, il faut aussi comprendre la signification profonde derrière les lettres. Ainsi, il lit beaucoup de livres et apprend des autres à expliquer la beauté de la calligraphie.

L’un de ses professeurs, le calligraphe Kieu Quoc Khanh (nom de plume Nguyet Tra), a été surpris par la créativité et l’envie d’apprendre de Jean.

En 2021, Jean est rentré en France en raison de la pandémie de COVID-19, période au cours de laquelle il a ressenti un profond désir de retrouver le Vietnam, qu’il décrit comme son « chez lui ».

En 2023, après avoir passé les épreuves préliminaires, il a gagné un billet pour participer à la Fête de calligraphie de printemps au Temple de la littérature, un honneur pour tout calligraphe.

« Pour moi, la pratique de la calligraphie est un moyen de cultiver mon esprit. De plus, cela porte une signification particulière de partage des valeurs traditionnelles. De plus, la pratique de la calligraphie au début de l’année m’apporte joie et bonheur », a déclaré Jean Sébastien.

Dans le processus d’intégration plus profonde avec le monde, le Vietnam non seulement embrasse les valeurs culturelles mondiales, mais diffuse également sa beauté culturelle traditionnelle à l’étranger.