Selon les statistiques officielles, le pays comptait 2,5 millions de personnes travaillant dans le secteur du tourisme en 2019. En 2021, les travailleurs à temps plein n’étaient que 25% du total de 2020. Environ 30% ont quitté leur poste.
À l’heure de la reprise de l’activité touristique, le secteur doit retrouver les ressources humaines ayant quitté le tourisme pour travailler dans d’autres domaines.
Cao Thi Ngoc Lan, vice-présidente permanente de l'Association du tourisme du Vietnam, a déclaré que le pays faisait face à une forte pénurie de main-d'œuvre, en particulier pendant les grandes vacances.
Elle a également souligné une grave pénurie de personnel hautement qualifié, en particulier pour les postes de direction de haut niveau. En outre, le déséquilibre de la main-d'œuvre entre les régions est également un problème, entraînant une faible qualité de service dans certaines zones à forte croissance du nombre de touristes, a-t-elle indiqué. Cette industrie a besoin d'environ 485 000 travailleurs pour les installations d'hébergement à l'heure actuelle.
Pendant ce temps, le Vietnam devra ajouter environ 60 000 travailleurs chaque année pour enregistrer une croissance touristique positive entre 2022 et 2030, a-t-elle ajouté.
Selon l'Administration nationale du tourisme du Vietnam, les écoles professionnelles et les écoles de tourisme ne sont en mesure de fournir que 15.000 travailleurs pour le secteur chaque année, et que la formation de la main-d'œuvre n'a pas répondu à la demande en réalité.
Nguyên Tiên Dat, co-fondateur du centre de formation touristique de Prato, a estimé que la main-d'œuvre existante était encore faible en compétences professionnelles, en langues étrangères et en communication, il est donc nécessaire d'engager fortement les agences publiques, les écoles et les entreprises dans la promotion de la qualité de la main-d'œuvre.
Le professeur associé et docteur Pham Hông Long, chef du Département de tourisme de l'Université des sciences sociales et humaines de Hanoï, a estimé que les cours de formation en tourisme étaient internationalisés, ce qui serait une tendance à suivre de nombreux établissements de formation nationaux dans les temps à venir.