S’exprimant au colloque "les solutions pour renforcer l'application des politiques juridiques sur la gestion de l'aquaculture, la transformation des produits aquatiques et le contrôle de la pêche illégale, non déclarée et non réglementée", tenu récemment dans la ville de CânTho (Sud), Nguyên Thi Lê Thuy, vice-présidente de la Commission sur la science, la technologie et l'environnement de l'Assemblée nationale a déclaré que les produits aquatiques sont "un secteur économique clé à forte valeur d'exportation".
Le Parti et l'État s’intéressent fortement au secteur de la pêche avec notamment trois résolutions du Parti qui visent le développement économique de la pêche, ainsi que la Loi sur la pêche qui créer un corridor légal favorable pour cette industrie.
Par conséquent, Nguyên Thi Lê Thuy a demandé aux ministères, départements, aux dirigeants des villes, provinces, localités, et aux entreprises de se concentrer sur la conformité des réglementations légales avec la réalité, en identifiant les principales lacunes, et difficultés de l'aquaculture. Il est important, selon elle, d’identifier quels règlements ne sont pas appropriés et doivent être modifiés et/ou complétés, y compris les normes et les règlements techniques de gestion.
Selon le Département général des pêches (ministère de l'Agriculture et du Développement rural), d'ici 2030, le taux de croissance de la valeur de la production aquacole atteindra 3 à 4%/an, la quantité totale de produits aquatiques produits dans le pays s’élèvera à 9,8 millions de tonnes, la production aquacole atteindra plus de 7 millions de tonnes, la production de produits aquatiques devrait s’établir à 2,8 millions de tonnes et le chiffre d'affaires des exportations de produits aquatiques, de 14 à 16 milliards d’USD et ce secteur créera plus de 3,5 millions d'emplois.
Être le centre de production aquatique du monde
À l'horizon 2045, cette industrie sera moderne et durable, gérée grâce à des technologies de pointe.
Le Vietnam deviendra un centre de transformation des produits aquatiques, et figurera parmi les trois pays premiers producteurs et exportateurs de produits aquatiques du monde.
Selon le Département général des pêches, l'industrie de transformation des fruits de mer s'est fortement développée au cours de la période 2018 - 2022, les installations de transformation industrielle des fruits de mer applique des technologies de transformation moderne, il existe actuellement plus de 800 établissements autorisés à exporter leurs produits dont près de 700 établissements en exportent vers l'Union européenne. La mise en œuvre stricte des réglementations a aidé l’industrie vietnamienne des fruits de mer à intégrer les marchés de près de 200 pays.
Nguyên Quang Hung, directeur adjoint du Département général des pêches, a informé que les dispositions de la loi vietnamienne sur la gestion de la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN) sont assez complètes et efficaces. Avec deux inspections, des vérifications sur place, et des réunions en ligne avec la Commission européenne (CE), cette dernière apprécie la transparence, le sérieux et les progrès dans la lutte contre la pêche INN du Vietnam.
Le Vietnam a mis en œuvre de manière synchrone des solutions pour adopter quatre groupes de recommandations de la CE sur le cadre juridique, la surveillance, l'inspection, le contrôle des activités des navires de pêche et la gestion de la flotte. Il a également procédé à la certification de la production et à la traçabilité des produits aquatiques issus de la pêche.
Selon Nguyên Hoài Nam, secrétaire général adjoint de l'Association des exportateurs et producteurs de produits aquatiques du Vietnam (VASEP), les exportations de produits aquatiques du Vietnam au cours des sept premiers mois de l'année ont enregistré un record de 6,7 milliards d’USD, en hausse de 35 % par rapport à la même période de 2021.
Le secrétaire général adjoint de VASEP a déclaré qu'actuellement, le matériel d’élevage représente environ 70% des matières premières utilisées dans la transformation des produits aquatiques destinées à l’exportation.
En plus d'investir pour augmenter la qualité de la production, il faut étendre les zones aquatiques concentrées, y compris les zones de production de semences. C’est nécessaire pour augmenter la production des matières premières utilisée pour la transformation et pour renforcer la gestion des conditions d’élevage à travers le code de zone d’élevage.