Les Giay rendent culte au «Dieu» et à la «Déesse», qui sont, selon leur mythe, leurs ancêtres et qui les protègent. Ils font manuellement les objets de culte.
Dès la matinée du premier jour du Nouvel An, le sorcier et certains jeunes hommes célibataires apportent un plateau de culte au temple de la Déesse. Ici, le sorcier pratique un rituel pour inviter la Déesse à assister à la fête, et lui demande la permission de prendre le «tambour magique» pour commencer la fête. Ce tambour spécial n’est utilisé qu’une seule fois par an.
Ensuite, le sorcier bat le tambour pour «appeler» les génies, puis remet les baguettes de tambour aux jeunes hommes et femmes.
À la suite du rituel de culte, la fête commence avec les jeux folkloriques et les danses au tambour. Les jeunes, en tuniques traditionnelles, dansent autour du tambour et expriment leurs prières pour la nouvelle année.
Selon les Giay, le début du nouvel an est le moment d’harmonie entre la terre et le ciel, entre l’homme et la nature, et est aussi une occasion pour chasser les malchances et prier pour bénéficier du beau temps, de bonnes récoltes, de la paix et du bonheur.
À travers la fête, l’identité culturelle de l’ethnie des Giay est préservée. Cela contribue par ailleurs à la préservation et la promotion des cultures ethniques du Vietnam.
Outre le facteur religieux, la fête renforce la solidarité au sein de la communauté des Giay et leur apporte une tranquillité d’esprit.