Non seulement le nombre d’entreprises a augmenté, mais leur capital initial s’est également accru : le montant total des capitaux déclarés a atteint 1,42 million de milliards de dôngs, soit une progression de 22,6 %, ce qui porte le capital moyen par entreprise à 9,8 milliards de dôngs, en hausse de 3,1 %.
Nguyên Thi Huong, cheffe de l’Office statistique, a expliqué que cette montée en flèche des immatriculations s’explique en grande partie par l’effet “dynamique” de la Résolution n° 68‑NQ/TW du Bureau politique relative au développement de l’économie privée.
Le nombre d’entreprises entrant sur le marché dépasse celui de celles qui se retirent. Un signal particulièrement encourageant est la forte progression des capitaux supplémentaires injectés dans l’économie.
Sur ces neuf mois, ce montant s’est élevé à 4,72 millions de milliards de dôngs, soit une hausse de 104,3 % en glissement annuel ; parmi ceux-ci, les investissements supplémentaires déclarés par les entreprises déjà en activité s’élèvent à 3,3 millions de milliards de dôngs, soit une augmentation de 186,5 %.
Parallèlement, la reprise des entreprises ayant connu des difficultés constitue aussi un point fort : plus de 86 300 d’entre elles sont reparties en activité, soit une progression de 41,3 % par rapport à la même période.
Ce chiffre porte à plus de 231 300 le nombre total d’entreprises nouvellement actives ou réactivées sur les neuf mois.
En moyenne, chaque mois, environ 25 700 entreprises sont apparues ou revenues sur le marché, insufflant un nouvel élan à l’économie.
La croissance du nombre d’entreprises est répartie de façon homogène entre les secteurs.
Le secteur des services domine avec 111 300 nouvelles entreprises (+ 20,4 %). Le secteur de l’industrie et de la construction recense 32 400 créations (+ 14,5 %), tandis que l’agriculture, la sylviculture et la pêche enregistrent 1 300 nouvelles entreprises (+ 10,6 %), témoignant de l’essor de l’esprit entrepreneurial dans tous les domaines.
« Cela illustre clairement la confiance des entreprises existantes dans les perspectives économiques, qui les incite à étendre leur production et investir dans de nouveaux projets », selon Phi Thi Huong Nga, cheffe du Département des statistiques de l’industrie et de la construction.
Cependant, ce dynamisme s’accompagne d’un processus intense de sélection et de restructuration. Sur les neuf mois, 99.500 entreprises ont temporairement cessé leurs activités (hausse de 14,5 %), 53 200 sont en attente de dissolution (baisse de 13,5 %), et 22.300 ont achevé la procédure de dissolution (hausse de 45 %).
En moyenne, ce sont près de 19 400 entreprises qui quittent le marché chaque mois.
Bien que ce chiffre soit important, il demeure inférieur au nombre d’entrants. Examinés par secteur, les commerces de gros et de détail et l’industrie manufacturière comptent parmi ceux avec les plus fortes créations d’entreprises (61 910 et 19 470), mais ils connaissent aussi de nombreux cas de dissolution (8.114 et 2.445 respectivement). Cela reflète l’intensité de la concurrence dans ces secteurs.
Le secteur de la construction présente un contraste : le nombre de nouvelles entreprises a diminué de 7,1 %, tandis que les dissolutions ont augmenté de 45,4 %, ce qui pourrait refléter les difficultés persistantes dans l’immobilier et la hausse des coûts des matériaux.
Les résultats de l’enquête sur les tendances d’affaires dans l’industrie de transformation au troisième trimestre 2025 montrent des signes très positifs : 77,8 % des entreprises interrogées évaluent leur situation d’activité comme meilleure ou stable par rapport au deuxième trimestre, seulement 22,2 % rapportent des difficultés.
C’est un signal favorable pour la reprise à venir. Pour soutenir les entreprises, dans le cadre des mesures d’accompagnement des entreprises et des commerces individuels, les autorités du ministère des Finances ordonnent de lever les obstacles institutionnels, faciliter l’accès aux terres, aux ressources naturelles et minières, offrir des appuis en taux d’intérêt, former les ressources humaines, etc.
Simultanément, un calendrier de réduction des procédures, de raccourcissement des délais et des coûts administratifs est en préparation ; un ensemble de politiques de soutien pour les PME et les commerces est aussi en cours d’élaboration (réformes fiscales, simplification des procédures, facilitation de la transformation des commerces en PME, des PME en grandes entreprises, des grandes entreprises en multinationales), en lien avec des mécanismes de soutien aux infrastructures (électricité, redevances foncières, taxes, frais).
Selon un représentant de l’Office de développement de l’économie privée et de l’économie collective, le ministère des Finances concentre ses efforts sur deux volets d’appui aux entreprises : premièrement, améliorer et réformer l’environnement des affaires en réduisant les formalités administratives pour alléger les coûts de conformité et lever les obstacles ; deuxièmement, aider les entreprises à combler leurs lacunes en matière de gouvernance, de fiscalité et de comptabilité.
Néanmoins, comme le soulignent les experts économiques, le Vietnam doit rester vigilant face aux risques posés par l’instabilité de l’économie mondiale et la pression concurrentielle croissante.
Les entreprises devront adopter des stratégies flexibles, tirer parti des opportunités de réorientation des chaînes d’approvisionnement et de la consommation intérieure pour préserver une croissance durable en 2025.