Gia Lai valorise la culture des gongs

Nhân Dân en ligne – À partir du mars 2020, les localités de la province de Gia Lai sur les Hauts Plateaux du Centre font un inventaire à grande échelle des gongs.

Photo d'illustration: quehuongonline.vn
Photo d'illustration: quehuongonline.vn

Depuis plusieurs siècles, les gongs font partie intégrante de la vie quotidienne des hommes du Tây Nguyên. Ils expriment avec cet instrument leurs joies et leurs peines. Les gongs résonnent à la naissance d’un enfant, accompagnent les morts dans leur grand voyage. Ils sont encore présents lors des cérémonies religieuses, des noces, des fêtes du Nouvel An, du riz nouveau, de la victoire, pour la célébration de l’installation dans un nouveau logement...

Chanté dans les épopées et dans les poèmes, ces instruments sont aussi un moyen de communication de l’homme avec les forces occultes. Les gens locaux croient que derrière chaque plateau de métal se trouve une divinité. Plus ancien est le gong, plus grand est la puissance de celle-ci.

L‘inventaire à grande échelle des gongs à maitriser le nombre de gongs et évaluer l’utilisation des gongs au sein de la communauté. Après avoir obtenu les résultats, le Service de la Culture, des Sports et du Tourisme de Gia Lai proposera en 2021 au Comité populaire provinciale des mesures afin de préserver et valoriser la culture de cet instrument musical au sein de la province.

L’inventaire se terminera au mois de septembre prochain. Dès maintenant, plus de 200 cadres venant de 17 districts, chef-lieu et ville de Gia Lai suivent une formation professionnelle.

Selon les résultats de l’inventaire réalisé en 2008, la province possédait 5 655 ensembles de gongs, soit plus de la moitié du nombre total de gongs du Tây Nguyên (Hauts Plateaux). Parmi ceux-ci, l’ethnie minoritaire de Jrai détenait 3 373 ensembles de gongs et l’ethnie minoritaire Bahnar 2 282.

La culture du gong du Vietnam a été reconnu en 2005 par l'UNESCO en tant que patrimoine oral et immatériel de l’Humanité. Pour les ethnies minoritaires des Hauts Plateaux du Centre, le roulement des gongs est un langage privilégié entre les hommes, les divinités et le monde surnaturel. Au Tây Nguyên, les gongs font partie intégrante de la vie quotidienne et culturelle des minorités. Selon les croyances des minorités ethniques du Tây Nguyên, les gongs ne sont pas seulement des objets sacrés, ils constituent aussi un moyen de transmission des informations entre hameaux et villages.

Un joueur de gongs maîtrise un ensemble qui comprend normalement 11 instruments, un tambour et 10 gongs (3 avec des boutons et 7 plats). Chaque gong a un nom définissant sa position et son rôle dans l’ensemble.

Ces derniers temps, de nombreux événements culturels ont été organiser visant à la culture du gong du Tay Nguyen dans la vie contemporaine, conformément à un plan d'action lancé en 2006 par le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme, afin de préserver et promouvoir ce patrimoine culturel.