Le 2 juillet, à l’occasion de sa tournée de travail dans la ville de Da Nang (au centre), l’ambassadrice adjointe de l’Inde au Vietnam, T. Ajungla Jamir, est allée visiter le sanctuaire de My Son (dans la commune de Thu Bon).
Lors de cette première visite, T. Ajungla Jamir s’est dite particulièrement impressionnée par la beauté séculaire, la richesse historique et culturelle et l’environnement naturel exceptionnel du site de My Son.
Elle a hautement apprécié les efforts des autorités locales dans la préservation et la valorisation de ce patrimoine mondial ces dernières années. Elle s’est également félicitée de la coopération étroite et efficace entre le Comité de gestion du patrimoine mondial de My Son et les experts de l'Enquête archéologique de l'Inde (ASI – Archaeological Survey of India) dans les travaux de restauration des groupes de tours de My Son.
Cette visite a contribué à renforcer la coopération entre le Vietnam et l’Inde dans la préservation du patrimoine culturel, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives de coopération dans ce domaine dans les temps à venir.

Projet de restauration du sanctuaire de My Son, preuve de l'amitié Vietnam – Inde
Un peu auparavant, le 22 juin, l’ambassadeur de l’Inde au Vietnam, Sandeep Arya, était allé examiner la mise en œuvre du projet de restauration des groupes de tours E et F relevant du sanctuaire de My Son.
Il s’agit d’un ambitieux projet lancé en mai dernier par le Comité populaire de la province de Quang Nam (actuellement la ville de Da Nang), en collaboration avec l'Enquête archéologique de l'Inde. Preuve de l'amitié Vietnam – Inde, ce projet se déroule dans la commune de Duy Phu, district de Duy Xuyen, pendant la période 2025 – 2029. Il a bénéficié d’une aide non remboursable du gouvernement indien, avec une valeur totale de 4,852 millions de dollars.
D'après les experts vietnamiens et indiens, la zone des tours E (composée de huit structures architecturales allant de E1 à E8) et le groupe des tours F (comprenant trois édifices de F1 à F3) nécessitent une intervention urgente pour prévenir leur détérioration.
Le directeur de l'Enquête archéologique de l'Inde, Shri Azmira Bhima, a exprimé l'espoir que cette initiative non seulement préservera les valeurs patrimoniales des tours E et F, mais contribuera également à améliorer la gestion et les compétences des spécialistes impliqués dans la conservation des vestiges historiques et culturels.
La mise en œuvre rigoureuse des travaux de restauration constituera une réponse efficace face à la dégradation et redonnera tout son éclat à l'espace architectural du sanctuaire de My Son, joyau inestimable du patrimoine culturel mondial situé au cœur du Vietnam, a-t-il indiqué.
Pour rappel, de 2017 à 2022, le gouvernement indien avait également envoyé de nombreux experts de l’ASI à My Son pour la préservation et la restauration des groupes de tours K, H et A de ce sanctuaire. 734 artefacts avaient été découverts, dont un lingam-yoni monolithique.


* Situé dans la commune de Duy Phu, district de Duy Xuyen, province de Quang Nam (actuellement ville de Da Nang), le sanctuaire de My Son est un complexe de tours-temples des Cham, l’une des 53 ethnies minoritaires du Vietnam. Il comprend huit groupes de 71 monuments construits entre le VIIe et le XIIIe siècle.
Localisé dans un cirque entouré de montagnes, d’un diamètre d’environ 2 km, il fut, pendant quasiment toute son existence, la capitale religieuse et politique de l’ancien Royaume du Champa (192 – 1832).
Les temples de My Son sont dédiés à des divinités hindoues, telles que Krishna et Vishnou, mais principalement à Shiva. Les tours-sanctuaires de My Son, véritables prouesses architecturales, déploient une diversité de motifs symbolisant la grandeur et la pureté du mont Méru, montagne sacrée de la mythologie hindoue.
Ce lieu mythique, considéré comme le centre de l'univers et la demeure des dieux, trouve une résonance terrestre dans le paysage montagneux de l'ancienne patrie du peuple cham.
L'architecture de My Son témoigne du savoir-faire des artistes d'autrefois, de la combinaison des techniques architecturales et des arts décoratifs de l'ancien royaume de Champa. Ce site est un ensemble architectural remarquable qui évoque de manière lumineuse la vie spirituelle et politique d’une étape importante de l’histoire de l’Asie du Sud-Est.
La conservation de ce site exceptionnel a débuté au début du XXe siècle, peu après sa redécouverte par les archéologues français.
En décembre 1999, ce site spectaculaire a été inscrit au patrimoine culturel mondial de l’UNESCO.