Pourtant, la Chine reste l’importateur le plus important du homard du Vietnam.
Selon VASEP, en 2022, les exportations de homard vietnamien vers la Chine ont atteint plus de 257 millions de dollars, soit une multiplication par 8,3 par rapport à 2021.
En 2021, le marché chinois du homard avait été presque « gelé » à cause de l’épidémie de Covid-19, donc en 2022, la diminution de l’offre a obligé ce marché à augmenter ses importations au service de la consommation intérieure et de la transformation pour l’exportation.
Le 27 avril 2022, la SARL Thanh Nhon de Hô Chi Minh-Ville a signé un contrat pour exporter officiellement du homard frais vers la ville de Kunming d’une quantité de 2 000 tonnes. Le contrat était valable jusqu’au mois d’avril 2023.
Il s’agit du plus gros contrat officiel d’exportation de homard jamais conclu par une entreprise vietnamienne.
En 2021, les exportations vietnamiennes de homard vers la Chine ont atteint 31 millions de dollars, soit une baisse de 80 % par rapport à 2020 à cause des impacts négatifs causés par la pandémie de Covid-19.
De plus, la politique Zéro-COVID-19 mise en œuvre par la Chine avait provoqué la fermeture de nombreuses usines du pays et la stagnation de la production.
Selon les données des Douanes chinoises, au cours des 7 premiers mois de cette année, la Chine a importé 32 358 tonnes de homard pour une valeur de plus de 962 millions de dollars, soit une augmentation de 19 % en volume et de 1 % en valeur par rapport à la même période de l’année dernière.
Les plus grands fournisseurs de homard de la Chine sont le Canada, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, Cuba, l’Inde, le Brésil, et le Mexique.
Le Vietnam se classe au 14e rang, représentant une petite part de marché de 1 %. Le Vietnam exporte essentiellement vers la Chine des langoustes, des homards de coton et des homards verts frais et vivants.
Selon VASEP, les homards vietnamiens sont principalement exportés vers le marché chinois via des canaux non officiels.
Les éleveurs de homards sont toujours confrontés à de nombreux risques tels que l’instabilité des prix et la pression des commerçants.
De plus, la Chine applique progressivement des conditions strictes aux importations de produits agricoles, forestiers et de la pêche.
Pour promouvoir les exportations du homard vietnamien vers la Chine dans les temps à venir, il est nécessaire d’augmenter les exportations officielles.
Pour ce faire, il est urgent de créer des liens dans la production, l’achat et l’exportation des homards et une traçabilité.
Le secteur de la pêche devra aider les parties concernées à accéder aux politiques de soutien, guider le transfert des avancées scientifiques et technologiques en aquaculture, bien mettre en œuvre la planification des zones aquacoles concentrées pour développer les zones de matières premières et créer des conditions favorables aux entreprises exportateurs et aux éleveurs.
Pour exporter officiellement du homard vers le marché chinois, les entreprises doivent obtenir un code d’exportation délivré par le Département de la qualité, de la transformation et du développement du marché relevant du ministère de l’Agriculture et du Développement rural et un certificat de quarantaine délivré par les antennes du Département de la qualité, de la transformation et du développement des marchés.
Les éleveurs du homard doivent surveiller de près l’évolution du marché, respecter une densité modérée et conforme à la planification et faire une déclaration auprès des agences de gestion de l’État.
Auparavant, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural avait mis un projet visant à développer l’élevage et l’exportation du homard d’ici 2025, avec une production de 3 000 tonnes par an et un chiffre d’affaires à l’exportation atteignant 200 millions de dollars par an.
Les plus grandes provinces productrices de homard du pays sont Phu Yen, Khanh Hoa et Kien Giang.
