Ce dynamisme constitue une base solide pour atteindre l’objectif de croissance annuel, même si l’économie mondiale continue d’être confrontée à des défis géopolitiques et commerciaux.
Selon Sacha Dray, économiste de la BM au Vietnam, le pays est actuellement l'économie à la croissance la plus rapide de la région, dépassant des pays comme l'Indonésie, la Malaisie et la Thaïlande. Les exportations en sont le principal moteur, stimulant l’industrie manufacturière, la logistique et les services de transport.
La BM prévoit une croissance du PIB vietnamien de 6,6 % en 2025, avant un ralentissement à 6,1 % en 2026 puis un rebond à 6,5 % en 2027. Toutefois, en tant qu’économie orientée vers l’exportation, le Vietnam reste exposé à un affaiblissement de la demande mondiale et aux incertitudes commerciales, susceptibles d’affecter la confiance des entreprises et des consommateurs. Malgré cela, le pays conserve son attractivité comme base manufacturière compétitive.
Mariam J. Sherman, directrice de la BM pour le Vietnam, le Cambodge et le Laos, a toutefois rassuré en soulignant que le pays dispose d'une marge budgétaire suffisante pour faire face aux chocs extérieurs grâce à une faible dette publique.
Pour soutenir la croissance et limiter les risques, la BM recommande d’accroître l’investissement public, de renforcer la surveillance des risques financiers et d’accélérer les réformes structurelles.
Le rapport met l'accent sur le développement des talents technologiques, jugé essentiel pour l'objectif de devenir un pays à revenu élevé d'ici 2045. Pour y parvenir, le Vietnam doit former un vivier élargi de diplômés des secteurs de STEM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques) tout en développant un noyau d'experts capables de diriger la recherche et de transformer les idées en produits commercialisables.
Le rapport suggère d’augmenter les dépenses publiques et privées en R&D (recherche et développement), de renforcer les effectifs universitaires au niveau doctorat et d’intensifier la coopération entre les universités, les entreprises et les administrations afin de favoriser le transfert technologique et la montée en compétences de la main-d’œuvre.