Pour le réaliser, il faut que la filière diminue sa dépendance aux importations des matières premières et qu’elle assure une surveillance attentive depuis la production des matières premières jusqu’au règlement des barrières commerciales telles que la taxe antidumping appliquée vis-à-vis des siluriformes ou bien le « carton jaune » imposé par la Commission européenne (CE), selon Ngô Van Ich, président de la VASEP.
En 2018, tandis que la valeur d’exportation des poissons-chats a connu une croissance remarquable de 26% pour atteindre 2,3 milliards de dollars, les exportations des crevettes ne se limitaient qu’à 3,6 milliards de dollars, soit une chute de 8% par rapport à 2017 à cause du « carton jaune ».
La VASEP souhaite que la filière reprenne son élan en 2019 grâce à l’Accord du Partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP) permettant aux produits de la mer d’être exemptés de tous les droits de douanes à l’importation vers ses pays membres. En outre, les États-Unis réexamineront leurs taxes anti-dumping sur les crevettes vietnamiennes. Actuellement, les États-Unis demeurent l’un des premiers importateurs des produits de la mer du Vietnam, avec une valeur d’importation de 1,6 milliards de dollars (+15%).
La VASEP se donne pour objectif d’accroître la valeur d’exportation des produits de la mer à 10 milliards de dollars en 2019.