Accélérer les exportations pour atteindre l’objectif de 65 milliards de dollars d’exportations agricoles, sylvicoles et aquacoles en 2025

Au cours du 1er semestre 2025, les exportations agricoles, sylvicoles et aquacoles du Vietnam ont atteint 33,5 milliards de dollars.

Au cours des six premiers mois de l’année, la valeur des exportations de café a atteint 5,5 milliards de dollars, en forte hausse par rapport aux 2,7 milliards de dollars enregistrés à la même période de l’année dernière. Photo : congthuong.vn
Au cours des six premiers mois de l’année, la valeur des exportations de café a atteint 5,5 milliards de dollars, en forte hausse par rapport aux 2,7 milliards de dollars enregistrés à la même période de l’année dernière. Photo : congthuong.vn

Afin d’atteindre l’objectif de 65 milliards de dollars pour l’ensemble de l’année, le ministère vietnamien de l’Agriculture et de l’Environnement a assigné des objectifs spécifiques à chaque filière.

Une croissance de 14,3 % au premier semestre

Le ministère de l’Agriculture et de l’Environnement indique que, malgré de nombreuses difficultés et défis, le secteur a réalisé des efforts notables au cours des six premiers mois de 2025.

La valeur totale des exportations agricoles, sylvicoles et aquacoles est estimée à 33,5 milliards de dollars, soit une augmentation de 14,3 % par rapport à la même période en 2024.

Les importations sont quant à elles évaluées à 23,5 milliards de dollars, en hausse de 12,8 %.

Les exportations de produits agricoles ont atteint 18,3 milliards de dollars (+16,8 %), auxquelles s’ajoutent celles de l’élevage avec 264 millions de dollars (+10,1 %), des produits aquacoles avec 5 milliards de dollars (+14,5 %) et des produits forestiers avec 8,7 milliards de dollars (+8,8 %).

Neuf des onze groupes de produits ont poursuivi leur croissance : café, caoutchouc, poivre, noix de cajou, élevage, produits aquacoles, bois et produits dérivés.

Toutefois, deux produits enregistrent une baisse : le riz (2,6 milliards de dollars, -9,8 %) et les fruits et légumes (2,7 milliards de dollars, -17,1 %).

Le maintien de la production, le renforcement de la chaîne d’approvisionnement, la diversification des intrants, l’attention portée à l’origine des produits et à leur qualité, la standardisation selon les normes internationales, ainsi que la transparence et la traçabilité sont autant de mesures qui permettent de réduire les risques pour les entreprises et de faciliter les négociations commerciales, contribuant ainsi à une réalisation à 100 % des objectifs prévus.

De plus, les autorités ont accéléré les exportations au 2e trimestre vers les marchés clés, multiplié les campagnes de promotion commerciale, diversifié les débouchés et tiré parti des 17 accords de libre-échange (ALE) signés, ce qui a généré des résultats positifs pour les entreprises exportatrices.

Les agences spécialisées du ministère ont aussi travaillé étroitement avec les provinces frontalières du Nord pour surveiller et anticiper la circulation des marchandises, éviter les embouteillages logistiques et garantir un flux d’exportations fluide.

Un objectif de 65 milliards de dollars en 2025

Pour maintenir les exportations, stabiliser les marchés traditionnels et exploiter de nouveaux marchés potentiels, le ministère vise un chiffre d’affaires à l’export de 14 à 15 milliards de dollars au troisième trimestre 2025.

Au 4e trimestre, le secteur accélérera ses exportations, profitant de la hausse de la demande en produits agricoles en fin d’année, afin d’atteindre plus de 16 milliards de dollars et ainsi accomplir l’objectif annuel.

Le ministre de l’Agriculture et de l’Environnement, Do Duc Duy, a souligné que les incertitudes géopolitiques, économiques et sociales mondiales ont un impact profond sur le secteur agricole. Il prévoit que les exportations du second semestre atteindront environ 31,6 milliards de dollars, en baisse de 4,8 % par rapport à la même période de 2024.

D’où la nécessité de mener des actions fortes pour consolider les marchés traditionnels tout en intégrant de nouveaux segments à forte valeur ajoutée sur les marchés potentiels.

Parmi les orientations stratégiques figurent l’exportation de produits aquacoles vers la Chine, le Japon, la Corée du Sud et les pays de l’ASEAN ; le bois et ses dérivés vers la Chine, le Japon et l’Union européenne ; les herbes aromatiques et les fruits frais vers la Corée du Sud, le Japon et l’ASEAN ; ainsi que le café vers ces mêmes marchés.

Par ailleurs, le ministère de l’Agriculture et de l’Environnement a fixé des objectifs spécifiques pour chaque filière. Concrètement, les exportations de bois et produits dérivés devraient atteindre environ 10,1 milliards de dollars au second semestre ; celles de produits aquacoles, 5,4 milliards de dollars ; le riz, 3,1 milliards de dollars ; les fruits et légumes, 4,9 milliards de dollars ; le poivre, 530 millions de dollars ; et les noix de cajou, 2,3 milliards de dollars.

S’agissant du café, les exportations ont déjà atteint quelque 5,5 milliards de dollars au cours des six premiers mois de l’année.

Il est donc fort probable que ce secteur dépasse l’objectif annuel de 7,5 milliards de dollars en 2025, soit une hausse de 36,9 % par rapport à la même période en 2024.

Selon le directeur adjoint du Département de la culture et de la protection des végétaux, Nguyen Quoc Manh, pour les fruits exportés vers des marchés exigeants comme la Chine, le Japon ou l’Union européenne, la priorité absolue demeure la qualité et la sécurité sanitaire.

Il a également mis en garde contre la déforestation et la dégradation des forêts, en particulier pour les plantations de café et de caoutchouc, afin de répondre aux exigences en matière de lutte contre la déforestation imposée par des marchés comme celui de l’UE.

Concernant le marché chinois, notamment en ce qui concerne les codes des zones de culture et des centres d’emballage, Ngo Xuan Nam, directeur adjoint du Bureau SPS Vietnam, recommande que, dans le contexte de la réforme administrative vers un modèle à deux niveaux dans certaines localités, les entreprises mettent à jour leurs informations sur la plateforme CIFER – le portail officiel de gestion et d’inspection des importations alimentaires de l’Administration générale des douanes de Chine (GACC) – si l’emplacement de leur usine venait à changer.

Lors de la 92e session du Comité SPS de l’OMC (tenue du 17 au 20 juin), le Bureau SPS Vietnam a officiellement entamé des échanges avec le GACC pour demander une interconnexion dans la mise à jour des informations géographiques.

La partie chinoise a exprimé un accord de principe et s’est engagée à notifier les changements aux autorités concernées, tout en garantissant le maintien des échanges bilatéraux de produits agricoles.

« En cas de problème lié à une discordance d’adresse entre les données de l’entreprise et le système chinois, celle-ci peut contacter directement le Bureau SPS Vietnam pour bénéficier d’un appui », a ajouté M. Nam.

Le ministre de l’Agriculture et de l’Environnement, Do Duc Duy, a déclaré que le développement de l’agriculture vietnamienne continuerait de s’appuyer sur la chaîne de valeur économique agricole, depuis la production jusqu’à la transformation, afin de générer une plus grande valeur ajoutée, renforcer la compétitivité des produits, développer les marchés et assurer les débouchés aussi bien sur le marché intérieur qu’à l’export.

Cette approche constitue l’orientation majeure de la mise en œuvre de la nouvelle stratégie de développement du secteur agricole vietnamien.

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