C’est ce qu’a estimé le professeur et docteur Nguyên Dinh Cu, ancien directeur de l'Institut de la population et des affaires sociales, lors d’un atelier de formation à l’intention de journalistes et collaborateurs, tenu le 29 octobre à Hô Chi Minh-Ville.
Selon Nguyên Dinh Cu, la période de structure démographique d'or du Vietnam a commencé en 2006 et devrait prendre fin en 2042. Ainsi, le Vietnam a 36 ans pour en tirer parti au service du développement économique et social. En fait, le Japon, la République de Corée et Singapour ont connu un développement miraculeux au cours de la période de structure démographique d’or.
Actuellement, plus de la moitié de la population active du Vietnam ont moins de 34 ans, ce qui est très pratique pour acquérir des progrès scientifiques et technologiques et permettre la flexibilité dans le changement de métiers.
Cependant, la structure démographique d’or pose de nombreux défis et difficultés. Par exemple, la croissance rapide de la population active pourra devenir un fardeau pour la société si le taux de chômage est élevé et la productivité du travail est faible, a indiqué Nguyên Dinh Cu.
L’expert a ensuite posé trois questions à répondre pour mieux exploiter les avantages de la structure démographique d'or : Combien de personnes en âge actif sont capables de travailler ? Quel est le pourcentage de personnes actives ayant un emploi ? Et quel est le pourcentage de personnes ayant un emploi qui travaillent avec une productivité du travail et un revenu élevés?
Dô Thi Hông, représentante du Département général de la population et de la planification familiale (Ministère vietnamien de la Santé), a précisé que l’augmentation rapide du déséquilibre des sexes à la naissance était un autre problème auquel le Vietnam était confronté. Le sexe-ratio à la naissance était de 112 garçons pour 100 filles en 2016 contre 108,6 -100 en 2006. Elle a souligné l’importance de promouvoir la communication et d'appliquer strictement des politiques et programmes d'intervention, en interdisant notamment le choix du sexe du fœtus dans les établissements de santé public et privé.