Ses applications couvrent de vastes domaines : télécommunications, prévision météorologique, agriculture intelligente, gestion des ressources, logistique ou encore défense.
En 2024, l’économie spatiale mondiale a atteint 613 milliards de dollars, et pourrait franchir les 1.000 milliards d’ici 2030. Le Vietnam, bien qu’encore à un stade initial, a réalisé des avancées notables. Le Centre spatial national a conçu avec succès plusieurs nano-satellites, dont PicoDragon et NanoDragon, et collabore avec le Japon sur le projet LOTUSat-1. Le pays dispose aussi des satellites VNREDSat-1 et Vinasat-1/2.
Selon Tran Tuan Ngoc, directeur du Département de télédétection relevant du ministère de l’Agriculture et de l’Environnement, la technologie spatiale est déjà présente dans la vie quotidienne : navigation GPS, transactions bancaires sécurisées, surveillance forestière ou gestion des cultures.
Cependant, les défis demeurent : infrastructures limitées, coordination institutionnelle insuffisante, déficit de ressources humaines qualifiées. Une stratégie nationale de long terme et une gouvernance unifiée sont jugées indispensables.
Pour Pham Anh Tuan, directeur du Centre spatial national, il faut établir une agence spatiale centralisée, dotée d’un financement stable et d’un mandat clair. Nguyen Trong Hien (NASA) et Nguyen Luong Quang (CEA Paris-Saclay) soulignent l’importance d’un environnement favorable à la recherche, de l’incubation de start-up et de la valorisation des talents scientifiques vietnamiens.
Porté par les résolutions stratégiques du Parti, l’essor de l’économie spatiale vietnamienne dépendra d’un investissement cohérent, d’une réforme institutionnelle ambitieuse et d’une vision partagée à l’horizon 2040-2050.
