«Nous avons eu une première discussion sur la façon de réduire la fiscalité qui pèse sur le travail», a indiqué à l'issue d'une réunion de l'Eurogroupe son président, Jeroen Dijsselbloem.
La Commission européenne a publié en juin des recommandations spécifiques par pays en matière de réformes économiques et sociales. Ces recommandations identifient 11 pays de la zone euro où la charge fiscale sur les salaires est particulièrement élevée, dont la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne ou encore la Belgique.
La charge fiscale sur le travail dans les pays membres de la zone euro «est une des plus élevées au monde», rappelle le communiqué publié à l'issue de la réunion de lundi 7 juillet. La réflexion porte sur la manière de faire diminuer «la différence entre le coût salarial d'un travailleur et le salaire net qu'il perçoit», a expliqué M. Dijsselbloem.
Trois pays, l'Espagne, l'Italie et les Pays-Bas, ont présenté lundi 7 juillet les initiatives qu'ils ont prises en ce sens. Les discussions vont se poursuivre en septembre, et des principes communs devraient être identifiés, même s'il faudra «prendre en compte des circonstances nationales spécifiques», a souligné M. Dijsselbloem.
Certains pays ne disposent pas, en effet, d'une grande marge de manœuvre budgétaire. La baisse de la fiscalité pesant sur le travail devra donc être «compensée», souligne le communiqué de l'Eurogroupe.
L'un des moyens passe par une réduction des dépenses budgétaires, mais la solution peut aussi être trouvée en changeant la répartition de la fiscalité de manière neutre sur le plan budgétaire. L'allègement de la fiscalité sur le travail serait compensée par des «sources de revenus fiscaux moins préjudiciables à la croissance, comme des taxes sur la consommation, sur la propriété ou environnementales».