Plus précisément, au cours du processus de mise en œuvre, les champs de poteaux de bois de Yên Giang, Dông Van Muoi et Dông Ma Ngua dans la zone des reliques historiques de Bach Dang (ville de Quang Yên, province de Quang Ninh, au Nord-Est du Vietnam) ont été sélectionnées pour être incluses dans la liste de 32 monuments pour l’élaboration du dossier à cet égard.
Le complexe des monuments et paysages de Yên Tu comprend quatre groupes de monuments historiques nationaux spéciaux : les monuments historiques et paysages de Yên Tu dans la ville de Uông Bi, province de Quang Ninh ; les monuments historiques de la dynastie des Trân (1225 - 1400) à Dông Triêu, province de Quang Ninh; les monuments et paysages de Tây Yên Tu dans la province de Bac Giang (au Nord du Vietnam) ; et le site historique de Côn Son-Kiêp Bac-Thanh Mai dans la province de Hai Duong (au Nord-Est du Vietnam).
Il se distingue par la parfaite harmonie entre les paysages et les ouvrages d’art et d'architecture d’une valeur exceptionnelle.
La région de Yên Tu est connue autant pour ses paysages grandioses que pour son patrimoine à la fois historique, culturel et religieux.
Le point d’orgue est le mont éponyme, culminant à 1.068 mètres d’altitude, qui dispose de plusieurs appellations comme Tuong Son (montagne de l’éléphant), Bach Vân (nuage blanc) ou encore Phù Vân Son (montagne des nuages flottants), toutes insistant sur l’aspect poétique de l’endroit.
Le site de Yên Tu (province de Quang Ninh), Vinh Nghiêm (province de Bac Giang) et Con Son-Kiêp Bac (province de Hai Duong), appelé « dossiier Yên Tu », a été le premier document patrimonial enregistré présenté à l'UNESCO avec périmètre de trois provinces. Il couvre des centaines de kilomètres carrés et devrait être le premier site interprovincial au Vietnam à recevoir le titre.
Le site de Yên Tu, à l’intersection des trois provinces septentrionales de Quang Ninh, Bac Giang et Hai Duong, est considéré comme le berceau du bouddhisme vietnamien, et à ce titre figure sur la liste des lieux sacrés, attirant chaque année de nombreux pèlerins.
L’histoire du lieu est étroitement liée à la renommée du Roi Trân Nhân Tông (1258 - 1308), de son vrai nom Trân Khâm, qui fut de 1278 à 1293 le 3e Roi de la dynastie des Trân (1225 - 1400).
Intronisé à l’âge de 20 ans, il dirigea ensuite la résistance nationale contre les 2e et 3e invasions mongoles respectivement en 1285 et 1287 et en sortit victorieux.
En 1293, il abdiqua en faveur de son fils aîné, Trân Anh Tông, pour se retirer sur le mont Yên Tu où il fonda le bouddhisme zen Trúc Lâm (Forêt de bambou).
Trân Nhân Tông fut le créateur et le premier maître de cette école bouddhique, même si ses successeurs, Phap Loa et Huyên Quang, sont aussi considérés comme créateurs et, à ce titre, les trois sont tous surnommés "Trúc Lâm Tam Tô" (Trois créateurs de l’école zen Trúc Lâm).
Yên Tu connut alors un développement florissant en matière spirituelle et d’enseignement aux XIIIe et XIVe siècles. À l’époque, un grand nombre d’ouvrages architecturaux furent construits, comme des pagodes, statues, stèles, tour et autres tombes. Ce patrimoine reflète la richesse mais aussi les progrès en termes d’architecture, de beaux-arts et de sculpture de l’époque.
En près de 1 000 ans, des centaines de pagodes et sanctuaires ont été construits sur la montagne. Yên Tu abrite aussi une faune et une flore variée.
En raison de sa valeur tant historique, culturelle que naturelle, Yên Tu a été reconnu site national spécial en septembre 2012.
Il a été également désigné comme l'une des 10 destinations spirituelles les plus populaires au Vietnam par l'Organisation des Records du Vietnam.
C’est pour cette valeur inestimable en matière historique et culturelle que les provinces de Quang Ninh, Bac Giang et Hai Duong élaborent actuellement un dossier à soumettre à l’UNESCO en vue d’une reconnaissance en tant que patrimoine mondial. En cas de succès, il deviendra le premier site à cheval sur trois provinces différentes inscrit au patrimoine mondial.
Auparavant, le Premier ministre avait chargé les trois provinces de Quang Ninh, Hai Duong et Bac Giang d'étudier et de constituer un dossier du complexe relique de Yên Tu en vue de le soumettre à l'UNESCO pour la reconnaissance en tant que patrimoine culturel mondial.
Plus précisément, ils ont mis en place un comité de pilotage et un groupe de travail pour l'élaboration du dossier, et organisé des conférences et des séminaires scientifiques pour déterminer les critères et valeurs typiques du complexe.
Les Comités populaires des trois provinces ont également demandé aux villes et services de poursuivre l'étude et de compléter le projet de dossier, le plan de gestion du patrimoine, et en parallèle, de consulter des experts nationaux et internationaux sur le contenu du dossier.