Le FNUAP prend en grande considération les efforts du Vietnam dans l’amélioration de la santé reproductive

Nhân Dân en ligne — Naomi Kitahara, représentante en chef du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) au Vietnam, a pris en grande considération les succès que le Vietnam a obtenus ces dernières années dans l’amélioration de la santé reproductive.

Naomi Kitahara, représentante en chef du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) au Vietnam. Photo : VNA
Naomi Kitahara, représentante en chef du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) au Vietnam. Photo : VNA

Dans une interview accordée à la presse vietnamienne, elle a souligné que le taux de mortalité maternelle au Vietnam a connu une baisse considérable au cours de ces dernières décennies, atteignant 46 décès pour 100 000 naissances.

En 2014, le Vietnam a accompli le 5e Objectif du millénaire pour le développement visant à améliorer la santé maternelle. Il consistait à réduire la mortalité maternelle de trois quarts entre 1990 et 2015. Actuellement, le Vietnam est l’un des six pays à l’avoir atteint.

Naomi Kitahara a affirmé que le FNUAP continuerait d’accompagner le Vietnam dans la garantie et l’amélioration de la santé reproductive des femmes.

En septembre 2021, le FNUAP, la société Merck Sharp & Dohme-MSD HH et le fonds MSD for Mothers ont déployé un projet de réduction du taux de mortalité maternelle chez les femmes issues d’ethnies minoritaires au Vietnam. D’un financement de 2 millions de dollars, le projet sera mené jusqu’en juin 2024 et profitera aux femmes enceintes vivant dans six provinces de la zone montagneuse du Nord et dans les Hauts Plateaux du Tây Nguyên.

Ce projet a pour vocation d’améliorer l’accès des femmes issues d’ethnies minoritaires aux services de soins de santé intégraux et de bonne qualité en leur fournissant des interventions de télésanté via les plateformes en ligne, d’améliorer la qualité de prise en charge des urgences obstétricales dans les zones montagneuses, de créer des réseaux de sages-femmes dans les villages éloignés et d’intégrer dans ces services les mesures de prévention du Covid-19.

En outre, Naomi Kitahara a fait l’éloge des efforts que le Vietnam a faits afin de promouvoir l’égalité entre les sexes dans tous les domaines et sur l’ensemble du pays, d’éliminer les stéréotypes et de valoriser les femmes et les filles. En effet, le Vietnam a participé aux nombreuses conventions internationales sur l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes. Sur ce sujet, son gouvernement a promulgué plusieurs documents juridiques et des politiques importantes, dont la loi sur l’égalité entre les sexes ratifiée en 2006.

Naomi Kitahara a également apprécié les progrès dans l’égalité entre les sexes que le Vietnam a enregistrés dans sa vie politique. Les femmes représentent 30,26 % des délégués de la 15e législature de l’Assemblée nationale du Vietnam, contre 26,72 % de la 14e législature. De plus, 65,3 % des femmes d’âge actif participent au marché du travail contre 73,3 % des hommes de la même classe d’âge, ce qui représente un taux plus élevé que le taux moyen d’autres pays.

Naomi Kitahara a indiqué que le rôle des femmes vietnamiennes dans la société changeait nettement. En effet, la modernisation et les technologies de l’information ont engendré beaucoup d’opportunités pour les femmes et les filles vietnamiennes. Les femmes vietnamiennes affirment de plus en plus leur position et remportent des succès dans tous les domaines sociaux, économiques et politiques.

Cependant, Naomi Kitahara a recommandé que le Vietnam s’efforce plus énergiquement de résoudre les violences sexistes et sexuelles et le déséquilibre des sexes à la naissance et d’aider les femmes habitant dans les régions éloignées et les régions d’ethnies minoritaires à améliorer leur santé reproductive et sexuelle, notamment dans le contexte de la pandémie de Covid-19.

Elle a fait savoir que le FNUAP collabore activement avec l’Assemblée nationale du Vietnam, les ministères vietnamiens concernés et d’autres organisations, afin de renforcer l’égalité entre les sexes, d’empêcher les violences fondées sur le sexe et les autres comportements nuisibles et d’assurer les services de soins de santé reproductive.

Au cours de cette dernière décennie, le FNUAP a coopéré avec les ministères vietnamiens de la Culture, des Sports et du Tourisme et du Travail, des Invalides et des Affaires sociales dans la mise en œuvre de la loi sur la prévention de la violence domestique et de la loi sur l’égalité entre les sexes pour que ces deux lois se conforment aux règlementations internationales.

Le FNUAP a également participé à la réalisation du 2e recensement national sur les violences contre les femmes et du recensement général de la population et de l’habitat de 2019.

Par ailleurs, le FNUAP a aidé le Vietnam à mener des campagnes d’information encourageant la participation des hommes et des garçons dans la diffusion des messages sur le genre. Il a également collaboré avec des acteurs du secteur privé tels que les stations de bus, les compagnies de taxis et les sociétés de télécommunications pour informer le public de l’égalité entre les sexes.

Le FNUAP aide les femmes et les filles victimes de violence sexiste à travers son programme « La maison du soleil ». Dans le cadre de ce programme, deux centres d’aide pour les femmes et les filles ont été fondés dans les provinces de Quang Tri et de Thanh Hoa. Six autres centres de ce type verront le jour dans les cinq ans à venir.

Naomi Kitahara a annoncé que le FNUAP continuerait d’agir pour aider le Vietnam à devenir un pays où les femmes et les filles peuvent développer pleinement leur potentiel comme dit le message « Toutes les femmes et les filles sont nées pour briller ».